Eau de Lierre
par Jicky, le 4 juillet 2010
Il m’en aura fallu du temps pour bien le découvrir ce parfum !
Mais au final, qu’est ce que je peux l’adorer !
Tout commence avec un départ assez incisif, très vert et épicé aussi un peu. J’aime moi aussi l’aspect frais sans les notes hespéridées classiques. Je sens de la feuille de tomate très fraîche et avec cette amertume caractéristique, une note géranium un peu vagabonde qui dure une dizaine de minutes, se fait oublier, puis revient par intermittence.
Je discerne pas trop le coeur, si ce n’est que le lierre est grimpé, emportant avec lui une humidité très "odeur de pluie sur le bitume chaud" ;) .
Mais dans ce parfum c’est surtout le fond que j’adore, entre odeur de cèdre, de laurier, de muscs, une odeur charnelle pas fruitée (le cashméran ?). Et là, c’est juste une addiction totale ! Vous savez pourquoi ? Bon, là je vais raconter ma vie, mais je pense que c’est un peu utile. En fait, on a tous eu des doudous quand on était petit : des ours, des taies d’oreiller (des "tetouilles" traditionnellement chez nous) et autres. Bah moi j’avais mes Compagnons, deux petits ours bleus (oui oui, bleus, mais bleu sombre, un peu jean) en salopette.
Mes Compagnons ont vieilli : leur clochette ne tinte plus, un oeil est un peu enfoncé, leur nez est... recousu^^, leur salopette en mode Picasso. Bref, ils ont du vécu.
Désormais ils sont à moi ce que l’Anneau Unique est à Gollum (désolé, seule comparaison que j’ai trouvé, mais si mes proches lisent ça, mon identité est désormais grillée). Quand je voyage, ils restent dans un sac proche de moi (accident ? on sait jamais), jamais dans ne valise en soute dans l’avion (il m’est déjà arrivé de perdre une valise, avec un parfum dedans : frustrant serait un euphémisme).
Et tout cette description sentimentalo-biographique pour vous dire que je retrouve avec L’Eau de Lierre, surtout le fond, l’odeur de mes Compagnons (avouez c’est trop bien comme nom !). Une odeur velouté, poudrée, sauvage par moment, type sous-bois sous la pluie. Un peu comme l’odeur d’une feuille que l’on a coupée. Je me revois petit dormir avec mes Compagnons, toucher leurs joues (là où c’était le plus doux), sentir la fraîcheur de la nuit à travers ma fenêtre, peut être mal isolée.
Je pourrais vous en parler des heures, mais AuParfum n’est pas (encore) une cellule psychologique où l’on discute ses souvenirs dans le but d’une étude de son for intérieur.
Comment conclure si ce n’est que mes Compagnons vous saluent par la même occasion et scandent à leur tour l’ultime slogan : Vive l’odorat !
Votre réponse
à la une
Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
en ce moment
il y a 9 heures
L’actuelle version EDP, testeur neuf en grand magasin, n’est franchement pas à négliger. Moins(…)
Dernières critiques
L’Eau pâle - Courrèges
Lavande délavée
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
il y a 9 heures
Bonsoir, Ça me donne envie d’aller le tester sur peau. Mon histoire avec Guerlain, c’est la(…)