Simone in Saint-Germain

Le concept est simple : associer à un personnage parisien un parfum qui lui ressemble. Par le principe d’identification, la marque tente ainsi innocemment de nous faire aimer un parfum plus que les autres, comme s’il semblait être fait spécialement pour nous.

Simone, l’une de ces personnages, est présentée comme une fashionista arpentant les rues de Saint-Germain entre deux lectures de magazines de mode en terrasse du Café de Flore.
Le parfumeur a associé à cette personnalité un accord épicé qui s’ouvre sur une cardamome assez piquante, légèrement poivrée. La rose qui se dévoile ensuite est sombre et vineuse, fruitée et liquoreuse. Elle a pour acolyte une violette en fleur, joviale et légèrement fruitée. La feuille de violette, aux accents râpeux, verts et aqueux, vient quant à elle renforcer la dimension végétale de l’accord floral. Une pincée de cumin relève l’ensemble et lui confère un caractère charnel, tandis que patchouli et santal constituent une solide assise boisée, arrondie par quelques muscs fruités. Finalement parfaitement androgyne, Simone est un parfum bien construit qui s’affranchit des tendances de la niche, et n’est pas sans évoquer, à mi-parcours, Féminité du Bois et Bois de Violette.

Une Parisienne un brin piquante, finalement pas si superficielle qu’elle en a l’air, et qui vaut la peine d’être rencontrée.

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Eau de parfum 95 euros/75ml