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She Was an Anomaly

État libre d’Orange

Flacon de She Was an Anomaly - État libre d'Orange
Coup de cœur
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Carto blanche

par Clément Paradis, le 6 août 2020

Ni bouteille colorée ni étiquette métallisée – de quoi faire en effet figure d’anomalie parmi les récents lancements de la marque –, mais un écrin épuré pour un jus qui l’est tout autant : Daniela Andrier signe son retour à l’iris, qu’elle avait infusé pour Prada et qu’elle poudre ici dans une vapeur de muscs et un nuage de santal sec. C’est ensuite sur peau que la magie opère, lorsque le parfum réchauffé recueille, au loin dans la brume, la silhouette d’un cèdre ou d’un mandarinier.

Ce haïku rétro et poudrederisé trouve sa juste place chez État libre d’Orange grâce au discours qui l’accompagne, croisant Nina Simone, HAL 9000 et Carto, l’outil d’intelligence artificielle de Givaudan, qui aurait savamment préconisé une surdose d’iris. Les algorithmes ne découvrant jamais que les réponses qu’on leur a fournies, c’est bien le style de la créatrice que l’on retrouve ici – avec bonheur.

Cette critique est initialement parue dans Nez, la revue olfactive, numéro 9 - Autour du monde - juin 2020.

Ce parfum fait partie de la sélection de la Box Auparfum#21 – mai/juin 2020

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Adina76

par Adina76, le 10 décembre 2020 à 13:49

Bonjour à tous,
Je me dois de revenir sur She was an anomaly que j’avais critiqué sévèrement lors d’un premier post et - je le reconnais - très injustement. N’étant pas convaincue par ce "banal" iris, il m’est arrivée un soir de m’en vaporiser le cou juste avant de me coucher après m’être livrée au plaisir d’une séance de "snifette" d’une sélection de parfums (suis-je la seule à m’adonner joyeusement, de temps à
autre, au plaisir de renifler trois quatre parfums avant de me coucher ?). Le lendemain matin, je me suis réveillée charmée par une odeur poudrée exquise que j’étais bien incapable d’identifier et qu’il me semblait ne pas connaître. Mon premier réflexe fut de renifler mes avant bras qui avaient reçu la veille les jus testés. Certains avaient disparu, d’autres subsistaient encore, mais aucun ne libérait cette odeur de poudre de riz divine. Quelque peu décontenancée, je mis un peu de temps à identifier le "coupable " : c’était donc ce pauvre She was an anomaly que j’avais "descendu" sans vergogne et surtout sans aucun recul. Honte à moi... comment ai-je pu, moi qui aime l’iris par-dessus tout, ne pas être sensible à l’évolution magnifique de ce parfum ? Oui, les premières minutes sont décevantes car banales. Mais l’évolution sur peau est délicieuse. She was an anomaly est délicat mais bien présent. C’est un parfum de peau dont la fabuleuse odeur de poudre de riz met du temps à émerger, croître, s’installer douillettement jusqu’à rayonner tendrement d’une douceur intime et raffinée, ponctuée des fines notes boisées de cèdre. Il mérite qu’on lui laisse le temps de se développer. Il bénéficie actuellement de promotions importantes en ligne, ce qui n’augure rien de bon sur son maintien au catalogue. C’est dommage et très immérité. J’avoue que j’en ai profité pour acquérir mon tout premier parfum de cette marque. She was an anomaly est certes signé Danièle Andrier. J’aurais pu l’attribuer à Olivia Giacobetti, tant il porte la patte légère poétique et aérée des créations de cette dernière. Je sens que je vais me faire un trip parfums à l’iris ... Hiris, Eau blanche, Splendiris, Belles rives, Iris Silver mist, Iris Syracuse, Bois d’iris et maintenant She was an anomaly ... désolée, j’avoue connaître mais ne pas posséder le moindre échantillon de l’infusion d’Iris. Si certains d’entre vous partagent ma passion pour le beau rhizome, je suis preneuse de vos avis.

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par ana, le 11 décembre 2020 à 20:14

Honnêtement, je suis passé à coté aussi. Je sais que je l’ai essayé, mais pas sur la peau parce que c’était sympa mais sans plus. Un parfum doit m’intriguer au moins en peu avant que j’essaye de le porter. Bon nombre de vous n’a pas peur de s’asperger avec tout et n’importe quoi, mais mon estomac n’est pas assez solide, alors mouillettes d’abord.
L’histoire de son creation m’était inconnue aussi, parce que je n’aurais pas raté un parfum dédié à Nina Simone. Un CD était dépoussiéré ce soir. Il est fort possible que ma soirée se termine avec Billie Holiday et une goutte de Une Voix Noire précieusement gardée.

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Chanel de Lanvin

par Chanel de Lanvin, le 10 août 2020 à 16:50

Je pense quue dans toutes marques,il y a des hauts et des bas,soit elles sont inspirées et font du bon travail,soit c’est une création sur commande,un peu comme dans le cinéma,et dans cette dernière possibilité le résultat est pitoyable.
De cette maison je n’ai que Rien Intense Incense et là .....ça déménage.
S vous aimez les petites fleurs,les elfes,et les petits oiseaux passez votre chemin,par contre,si l’image d’un éléphant dans un magasin de porcelaine vous rassure mieux et que l’encens ne vous rebute pas,avec en prime de la mousse de chêne,de la rose,du patchouli et de l’iris,avec le tout mélangé de cuir et de l’aldéhydes,c’est pour vous.
Tenue et sillage nucléaire,à utiliser avec prudence,au bureau on va vous demander de sortir poliment,idem au restaurant ( quoique au restaurant je ne mets jamais de parfums ) ,par contre lors d’une occasion festive pour le soir vous serez une curiosité olfactive.
Puis là où je m’amuse bien c’est quand on me demande : quel est ce parfum que vous portez,je répond : c’est Rien.
Voilà ce que j’aime avec ce travail,mais je porte aussi des créations plus discrètes.
J’aime les parfums d’encens comme Passage d’Enfer,Messe de minuit et Lavs de Unum,mais ce Rien Intense est un ovni.

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Frédéric

par Frédéric, le 8 août 2020 à 16:04

style Discret est effectivement un euphémisme, on viderait la moitié de la bouteille que ça resterait une vague odeur de propre.
Je trouve les premières notes presque désagréables , le mélange donne l’impression qu’on s’est frotté la peau avec du carton, une sorte d’odeur de papier douceâtre et puis finalement une agréable odeur poudrée d’une infinie discrétion. C’est vraiment une grosse boule de musc cotonneux.
Evidemment je me pose la question de pourquoi porter ce parfum alors que n’importe quelle crème pour le corps à l’iris chez d’innombrables autres marques vous offrira un bien meilleur rendu de l’iris poudré et plus de sillage (il faut réellement appliquer le nez sur la zone aspergée pour détecter quelque chose).
Ensuite il y a dans cette marque déjà le fabuleux Putain des Palaces qui est un iris poudré mais sans être noyé dans le musc propre et supérieur dans tous les domaines . She was an Anomaly est ce qui reste de Putain des Palace quand vous l’avez aspergé 2 jours avant.
Je suis donc complètement dubitatif de sentir ce vague musc-iris sans éclat.

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par Adina76, le 8 août 2020 à 17:19

Bonjour Frédéric, bonjour à tous,
Contente de lire votre ressenti très détaillé sur She was an anomaly. Je partage totalement ce qui peut s’appeler une déception. J’adore l’iris et suis très bon public dès que je peux découvrir un parfum qui lui fait honneur. Comme vous, j’ai trouvé la création banale au possible, sans grande tenue. Comme pour le Ciel de Floratropia, je me suis demandée ce que ces parfums de peu d’intérêt et sans aucune tenue (surtout le Ciel), venaient faire dans la Box ...

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par Duolog, le 20 août 2020 à 16:29

Vos commentaires m’ont rappelé ma première expérience avec ce parfum, à la boutique parisienne de la marque. J’avais l’impression de ne rien sentir. Je me suis demandé si le spray avait manqué la touche ou que j’étais devenu dur de la narine, je n’avais l’impression de ne percevoir qu’une lointaine texture. J’ai compris plus tard que le problème venait du fait que je venais de sentir Experimentum Crucis et que j’en avais encore plein le nez.
Plus tard, de passage à la rédaction d’Auparfum, j’ai pu sentir cette "anomaly" à tête reposée, sans déplaisir mais pas chamboulé non plus. Pendant l’écriture de la critique, j’ai cependant noté que j’avais de plus en plus de plaisir à porter ce parfum, et qu’il avait notamment une qualité que d’autres n’ont pas, même l’Infusion d’iris : l’absence de ce que je pense être un cocktail de musc, qui me casse le nez. Je peux donc profiter du jeu de texture dans cette "anomaly" en toute quiétude, et sentir le crayeux du départ se métamorphoser et gagner en souplesse sur la peau. D’autres ont été choqués par sa texture envahissante au premier abord et sa paradoxale discrétion ensuite, j’avoue que c’est aussi ce qui m’a plu.

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Farnesiano

Farnesiano

a porté She Was an Anomaly le 24 mai 2022

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :
Farnesiano

Farnesiano

a porté She Was an Anomaly le 14 mai 2022

Le parfum, à l’instar du rêve, n’est rien d’autre que l’imagination de la mémoire, ici mise en flacon.
Sa note :

Entrelacs

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à fleur de peau
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