Quel parfum portez-vous ?

Prolégomènes de Notes de Bas de Paje. J’ai acheté le discovery set en boutique. Des trois extraits c’est mon préféré mais voilà en fond après quatre heures l’ambroxan prend le dessus. Je ne sens plus que ça - ou presque. Même en petite dose, ce qui est le cas ici, c’est une note que je trouve envahissante. J’hésite à prendre un flacon. Autrement légèrement déçue par les deux autres extraits. Towédé envoie du lourd mais pour une immortelle, les Lutens sont meilleurs. Cet extrait me paraît plat en comparaison à Bourreau des fleurs. À retester tout de même. Les facettes fumées sont belles et les notes gourmandes autour du chocolat noir évitent l’écueil du sucraillon. Le cuir apparaît dans la liste des notes mais je ne perçois pas, d’où ma déception. Towédé est avant tout un ambré sirupeux subtilement gourmand.

Morel Map de Clue Perfumery. Se rapproche avec délice de Vent Vert de Balmain (l’original avant qu’il ne fusse reformulé), toutefois sans civet en fond et autres notes typiques "vintage". Un "vert" chatoyant aux facettes herbacées, moussues et terreuses.
Moderne et intemporel mais de construction classique comparé à un "vert" plus floral comme Verdeur de Racyne. Excellente alternative donc à l’ancien Vent Vert de Balmain.

Bonjour à tous et bonne année parfumée ! Je post ici car j’ai reçu deux parfums de ma mère en cadeau pour Noël,il s’agit d helicriss et de smeraldo de Sylvaine de la courte,les parfums ne me plaisent pas, ils sont neufs ( pulvérisés une seule fois) il s’agit de 100 ml, je les revends 40 euros le parfum, 80 euros les deux, j’ai été voir sur les sites de revendeurs, ils sont vendus 135 euros, je divise le prix par trois pour être sûr de les revendre, bien évidemment ce sont des originaux et je fournis une copie de ma pièce d’identité pour ceux qui seraient méfiant,si ça intéresse quelqu’un n’hésitez pas, bonne soirée à tous

Fleur de Citronnier, fleur de l’année chez Fragonard.

Tête : citron d’Italie, pamplemousse, citron vert d’Argentine et orange du Brésil
Cœur : petit grain citronnier d’Italie, jasmin sauvage, pomme verte
Fond : cèdre de Virginie, muscs et ambre blancs

Le citron du départ est si réel que ma bouche s’est automatiquement crispé comme si j’en avais un morceau dans la bouche. Si vous appréciez de la limonade, vous allez apprécier cette petite eau de toilette.
Encore une affaire simple est sans faute, comme nous a habitué Fragonard ces derniers années. Délicieux.

Bonjour,
Je porte le fond de parfum "1000" de Jean Patou.
Mon parfum, LE parfum, pour moi, le plus merveilleux, fut "Drôle de rose" de l’Artisan Parfumeur. "Artisan", c’était un joli mot qui ne veut pus rien dire concernant le marchand. Il n’y a plus de parfums poudrés, ceux que proposent l’Artisan m’écoeurent jusqu’à la nausée. Epices fortes, odeurs animales, sucrées à outrance, cet arrière fond de "vomi" (pardon, mais c’est viscéral, je ressens cela avec beaucoup de nouvelles fragrances).
J’ai essayé Serge Lutens, "la fille de Berlin" mais il ne me réconforte pas . Quant à "la religieuse", on ne la trouvera bientôt plus puisqu’un des ingrédients est interdit. Ils sont agréables, mais pas inoubliables, pas de ceux qu’on veut près de soi quand on a peur, quand on veut être avec soi-même, quand on a l’impression de se retrouver en attrapant un manteau ou u gilet porté la veille, quand un enfant dit en prenant un de vos vêtements "ça sent toi" !
Je ne sais comment qualifier tous ces parfums, dont aucun ne m’enveloppe comme le pouvait "drôle de rose", il n’y a plus de poudre, plus de fleurs, il y a des fruits, bientôt des légumes, des épices, de l’alcool.
Il me reste un peu d’"eau du soir" lorsque je souhaite un peu me réfugier dans le creux de mon écharpe ou d’un foulard, au sein d’une foule où je ne manquerai pas d’étouffer sous les fragrances qui m’irritent la gorge et me donnent la nausée.
Plus jeune, alors que j’avais peu de moyens, j’avais trouvé une petite merveille, chez the Body Shop, un petit flacon d’huile de parfum (ils en proposaient beaucoup) : Japonese musk. J’avais déjà le musk blanc mais les deux combinés étaient divins. Ils ont disparu, évidemment. Je finis par penser que, soit on veut absolument détruire ce qu’il ya de plus beau, soit on veut que nous sentions tous la même odeur, cette "chose" difficile à décrire, mais qui m’éloigne de ce qu’on appelle des parfums car je suis lasse de ces "vomitifs".
_

Bonsoir,
Comme un flashback dans une époque révolue et regrettée, un parfum connoté masculin, riche, boisé, épicé... La partition de Soir de Lune moins le côté garce givrée, Madrigal de Molinard.
C’est comme si j’avais les narines à proximité d’un touffu moustachu prêt pour le bureau ou une sortie, il y a 40 ans.

Morel Map de Clue Perfumery, une nouvelle marque indépendante ultra confidentielle "Made in Chicago" qui fait fureur et dont les stocks de la collection sont le plus souvent épuisés. J’ai enfin pu mettre la main sur un flacon de Morel Map, un vert moussu qui sublime les notes de sous-bois lors d’une chasse à la morille dans le Wisconsin. Le galbabum est la pièce centrale de la composition. On est plus sur un "vert vert" qu’un chypre vert mais ça se discute. Très portable comme parfum de jour, scintille sur la peau avec beaucoup d’éclat. Flacon tout bonnement magnifique, lourd en main malgré les 30ml, qui fait penser à une pièce design d’un jeu d’échec.

So pretty, Cartier. Je me souviens encore du ravissant visuel qui avant été choisi pour le lancement de ce parfum en 1995 et le slogan, un peu tartouille "que serait l’audace sans la grâce ?" Grâcieuse, assurément la fragrance l’était. Pour l’audace, c’est moins évident. So pretty était d’une richesse incroyable qui, comme 24 Faubourg le rattachait aux années 80. La pyramide affichée sur Fragrantica est impressionnante. A l’époque, je n’avais pas porté cette fragrance, si riche : j’étais bien trop éprise de 24 Faubourg, mon grâal en matière de bouquet de fleurs blanches poudré. J’ai acheté il y a peu un flacon vintage où aujourd’hui ressort une étonnante note d’encens qui n’est citée nulle part. Pas sûr que je retrouve le parfum d’alors, mais qu’importe. J’aime beaucoup cet encens poudré qui me ramène quelques décennies en arrière, à une époque bénie pour la parfumerie. Vive l’odorat !

La terre, la nuit, de Racyne
Je porte cette nouveauté, découverte grâce à la Box, pour la deuxième fois. Amoureuse avant tout des chypres, j’avais été plus particulièrement interpelée par le descriptif de cet opus de la Box 46. Le qualificatif de "néo chypre" a aussi suscité en moi une relative méfiance, fort utile pour modérer une potentielle déception. La déception fut au rendez-vous pour le premier jour de notre connaissance. Un chypre, ça ? Oui, une vague note de pêche, mêlée à des bois. La rose est discrète. Mais cette note minérale, que fait-elle là ? Le pis, c’est que je sentais surtout cette note encombrante et sans gêne. Mon deuxième essai est plus encourageant : je sens mieux la rose, harmonieusement mêlée à la pêche. Mais bon, la note minérale est toujours trop présente à mon goût. Et c’est bien là où je veux en venir. Depuis quelque temps est apparue cette note nouvelle de "poudre à canon" qui semble faire la joie des parfumeurs en mal de nouveauté. La première fois que je l’ai sentie, c’était dans Kismet : intéressante, elle apportait une note froide d’ardoise assez originale à ce petit frère de Shalimar. Je l’ai croisée ensuite dans le sympathique 14 Juillet - Bastille, également proposé dans la Box (il y a quelques mois). Elle convenait à merveille au propos festif et estival de ce parfum plutôt rigolo. Il me semble qu’elle structure la Rose ardoise d’Atelier Materi, ici très réussie. Visiblement, cette note commence à se glisser dans un nombre croissant de fragrances et me laisse malgré tout assez dubitative. 502 Iris cartagena de Bon Parfumeur, a lui aussi une note censée évoquer le papyrus. Mais c’est surtout une note sèche de "poudre à canon" qui en produit l’effet.
En soi, on ne peut que se réjouir de l’apparition de nouvelles notes en parfumerie. La "poudre à canon" me semble assez novatrice. Elle répond parfaitement à l’androgynie revendiquée actuelle car parfaitement mixte. Mais son caractère froid, minéral, manque aussi terriblement de vie et aseptise en quelque sorte les parfums qui s’en inspirent. Autrement dit, pour moi, l’ennui n’est pas loin. Ce n’est pas tout d’être novateur. Un parfum doit avoir quelque chose d’organique pour pouvoir vibrer sur la personne qui le porte, pulser, évoluer. Contrairement à l’encens capable de colorer de mille façons un parfum et de lui apporter beaucoup de profondeur, la poudre à canon s’impose souvent avec insistance et peut dévitaliser, ternir les parfums où elle apparaît. D’ailleurs, n’est ce pas le propre de la poudre à canon que d’apporter avec elle, passé le souffle chaud de la déflagration, mort et désolation ? J’ai cru comprendre qu’il pourrait s’agir d’une variété nouvelle d’ambre gris. Espérons que la chimie nous réserve à l’avenir des nouveautés autrement plus réjouissantes et que les créations parfumées à venir ne s’attachent pas trop à l’utiliser à tout va.