Hermès aux sources de la fraîcheur avec Terre Eau givrée
par Anne-Sophie Hojlo, le 5 mai 2022
Le sellier offre un nouveau flanker à son pilier masculin créé par Jean-Claude Ellena en 2006.
Après le vétiver en 2018, Christine Nagel choisit le versant de la fraîcheur extrême pour explorer Terre et « y défricher un nouveau territoire d’émotions ». La directrice de la création des parfums Hermès s’est inspirée de l’image d’un voile de givre recouvrant une terre source de vie.
Pour exprimer cette force de vie, elle s’est attachée à conjuguer fraîcheur et intensité. « Avec cette nouvelle création, j’ai voulu défier l’idée reçue que la fraîcheur serait synonyme d’une certaine légèreté. J’ai cherché à exprimer l’intense fraîcheur d’une terre recouverte de glace, la fusion entre ces deux éléments, source d’une énergie régénérante et primaire pour l’homme », nous dit la parfumeuse.
La composition marie la « vigueur du cédrat » , la « fraîcheur incisive de la baie de genièvre » et la « puissance du poivre Timut », qui rencontrent « la générosité des notes minérales et boisées typiques de Terre d’Hermès » afin d’ « encapsuler dans un flacon deux contraires, deux opposés, le frisson et la force ».
Notons enfin que l’apparition dans les rayons de Terre Eau givrée coïncide avec la disparition de Terre Eau très fraîche, lancé en 2014, et qui se situait sur le même territoire olfactif.
Eau de parfum 15ml/ 30 euros, 50ml/ 86 euros et 100ml/ 117 euros, recharge 125ml/ 119 euros
Déjà disponible
Premières impressions
On retrouve les agrumes, les épices et les bois du Terre original, mais dans des proportions remaniées. Ce sont ici les notes hespéridées qui sont en vedette, notamment un pamplemousse lumineux, vif et légèrement amer, rappelant les colognes de la marque, et notamment l’Eau de pamplemousse rose. La fraîcheur désaltérante de l’agrume est soulignée de facettes aromatiques, poivrées et épicées. En fond, la charpente boisée est toujours présente en filigrane, renforcée de bois modernes qui savent rester discrets. Une composition tout en sobriété typique du style Hermès - voire un hommage à l’écriture de Jean-Claude Ellena ?
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