Mal-aimé, la beauté cachée des laids par Parfum d’empire
par Anne-Sophie Hojlo, le 30 mars 2021
Avec sa nouvelle création, Marc-Antoine Corticchiato rend hommage aux mauvaises herbes que l’on voit partout, mais que l’on ne sent nulle part, et notamment à l’inule odorante, inédite en parfumerie.
Le parfumeur aime tant cette herbe folle dont les fleurs jaunes tapissent le maquis corse qu’il n’a « jamais eu le cœur » d’arracher les plants qui poussent dans son jardin. Une affection partagée avec un compagnon de travail aujourd’hui disparu, Lucien Acquarone. C’est une essence d’inule odorante distillée par les fils de ce dernier, au caractère herbacé bien sûr, mais également solaire, boisé, salé, musqué, avec des nuances de rose et de miel, qui a inspiré la création de Mal-aimé.
Pour accompagner cette plante « à la senteur si particulière, mais rejetée de tous », la composition fait la part belle à « ces herbes que l’on dit mauvaises parce qu’on ne les plante pas » : chardons, orties, ronces et racines. Habituellement « bannies des flacons et des beaux quartiers », ces modestes et discrètes habituées des talus et des terrains vagues représentent un pied de nez à une parfumerie « ne revendiquant que les matières nobles », et donnent naissance à un parfum « déroutant, avant-gardiste, jamais senti ».
Eau de parfum 108 euros/50 ml
Disponible début avril
Premières impressions
Après Corsica Furiosa et son lentisque déchaîné, cette nouvelle promenade dans le maquis corse continue d’explorer la gamme des verts.
En tête, un bouquet d’herbes fraîches, vives et aromatiques, où l’on distingue la menthe et le basilic, est relevé de touches végétales et piquantes évoquant la chair croquante d’un poivron. Le vert se fait ensuite plus agreste, autour de notes de fleurs séchées, mais aussi racinaire, légèrement tabacé, miellé et cuiré, grâce à l’iris. Les facettes multiples se dévoilent une à une, semblent jouer à cache-cache en révélant à chaque fois une nouvelle dimension inattendue. Un bien joli bol d’air, opportun et bienfaisant en ces temps confinés.
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par Duolog, le 1er avril 2021 à 17:42
Un nouveau Parfum d’Empire, c’est toujours une bonne nouvelle ! J’ai eu la chance de pouvoir le porter et, tout déroutant qu’il est, c’est sur la peau un bonheur vert croquant, mais surtout un iris qui devrait en séduire plus d’un ou une.
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