Auparfum

Louis Vuitton égrène les Heures d’absence

par Anne-Sophie Hojlo, le 3 avril 2020

Louis Vuitton présente cette onzième addition à sa collection féminine comme « une invitation à se laisser aller et à profiter des moments où le temps est en suspens ».

Heures d’absence est décrit comme un parfum « vibrant et lumineux, respirant l’optimisme ». Derrière ce nom évoquant la menace d’une convocation chez la conseillère principale d’éducation se cache en réalité la résidence secondaire acquise par la famille Vuitton en Seine-et-Marne dans les années 1920. La propriété avait inspiré en 1927 le premier parfum de la marque, qui portait déjà le même nom. Nulle trace cependant de la formule dans les archives du sellier ou ailleurs, et Jacques Cavallier-Belletrud est parti d’une page blanche.

Le parfumeur-maison a pensé sa composition comme « une ode aux fleurs de Grasse qu’il aime tant, figures allégoriques de la joie, de l’amour et de l’évasion ». Il a travaillé le jasmin et la rose de mai qui « se dévoilent dans toute leur majesté », accompagnés par « les senteurs vertes et poudrées du mimosa de Tanneron », tandis que le bois de santal et le musc « les caressent d’un voile de sensualité ». Le tout est supposé « réinventer le grand bouquet floral composé et sophistiqué, dans un esprit résolument contemporain ».

Eau de parfum 215 euros/100ml, 330 euros/200ml
Rechargement du flacon en magasin 130 euros/100ml (indisponible pour le moment)
Set de voyage 215 euros/4 x 7,5ml

Déjà disponible sur louisvuitton.com

Premières impressions

A la vaporisation, ce sont des notes fruitées croquantes qui jaillissent, légèrement aqueuses, entre framboise acidulée, litchi et poire. Les fleurs de Grasse annoncées sont elles travaillées en transparence : le mimosa se fait vert et humide plutôt que poudré, le jasmin penche du côté lumineux bien plus que solaire, la rose est innocente et non opulente. Un halo de muscs complète cette ambiance propre, souriante et printanière, et c’est une réminiscence des années 90 qui se dessine peu à peu, entre Champs Elysées de Guerlain et J’Adore de Dior… mais à prix Vuitton.

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