Spell on you et des extraits : la rentrée prolifique de Louis Vuitton

Après quelques créations aujourd’hui disparues, l’histoire de la parfumerie Louis Vuitton a pris un nouveau départ en 2016, avec le lancement de sept parfums inspirés du voyage. Suivait, deux ans plus tard, la ligne masculine - qui comporte désormais sept compositions ; puis, en 2019,la collection des « parfums de Cologne », désormais au nombre de cinq.
Jacques Cavallier-Belletrud, le parfumeur maison, poursuit sur cette lancée particulièrement prolifique. En septembre 2021, la marque annonçait ainsi le lancement de Spell on you, complétant sa gamme de féminins. Prenant pour source d’inspiration « l’excitation du jeu amoureux », le parfumeur propose une création autour de l’iris pallida de Florence , qu’il considère comme « un philtre d’amour à lui tout seul », et travaille à la fois l’absolue, florale et végétale, et la concrète, plus poudrée. Il l’entoure d’un bouquet de rose, de jasmin sambac et d’acacia, nimbé d’un nuage de muscs blancs. Selon la marque, « fuyant les poncifs olfactifs de l’époque, il a imaginé une aura diffusive mais sans lourdeur, sublimée par cette finition fluide et lumineuse dont il a le secret ».

Un mois plus tard, Louis Vuitton annonce la sortie de sa collection d’extraits. Le flacon, initialement dessiné par Marc Newson, a été réinterprété par l’architecte Frank Gehry, qui a notamment conçu la Fondation Louis Vuitton parisienne. Partant d’une feuille d’aluminium qu’il froisse, il imprime au capot une forme aérienne, comme façonnée par les embruns marins, dessinant « le mouvement absolu de la vie ».
Jacques Cavallier Belletrud évoque quant à lui « l’envie d’innover sans rompre avec ce qui nous a précédés », en retravaillant les grandes familles de la parfumerie. La collection de cinq créations est pensée comme une exploration de formes, « sans note de tête, de cœur, de fond, mais pareils à des colonnes olfactives, étirées, arrondies par la houle » selon la marque.

Pour Dancing Blossom, le parfumeur compose un bouquet autour de la rose de mai, qui est selon lui « la fleur la plus facettée : il y a en elle la fraîcheur citronnée, des notes thé, des épices ». Jasmin sambac, osmanthus et tubéreuse d’Inde parachèvent ce tourbillon de pétales, qui évoque « la sensation de flotter au-dessus du monde ».
Cosmic Cloud nous invite aux frontières du réel, par sa « charnelle et éclatante variation autour d’un monochrome rayonnant dans l’espace interstellaire ». Muscs poudrés et fruités, absolue d’ambrette, patchouli, et fève tonka, y sont « sublimé par la puissance du chypre, cette mousse de chêne aux accords de ciste et de bergamote, de sous-bois et de lumière ».
Rhapsody réactualise quant à lui « le cœur du chypre », où, selon les mots du parfumeur, « les charpentes de bois sont devenues des charpentes de carbone pour donner de la transparence à ce qui était plus massif ». Jasmin grandiflorum, patchouli, rose de mai et maté sont contrebalancés par les notes boisées du vétiver et adoucies par des touches plus vanillées de l’ylang.
Symphony célèbre « la vibration radieuse des îles sous le vent » par son gingembre frais mêlé à la bergamote et au pamplemousse. Musqué, fruité, et velouté, il évoque, selon Jacques Cavallier Belletrud, « la fusion entre la terre et le ciel, l’harmonie sublimée des éléments ».
Enfin, Stellar Times propose un voyage dans le temps, « pour retrouver le faste des temples de contes, de ces jardins brodés de mosaïques et de fontaines merveilleuses ». Prenant le contrepied de l’ambre classique, vanillé et résineux, le parfumeur maison a composé « un ambre blanc, doux, boisé, profond », où la fleur d’oranger côtoie le baume de Pérou au notes cuirées.

Spell on you eau de parfum, 225 euros/100 ml, 350 euros/200 ml (possibilité de recharger son flacon en magasin pour 140 et 280 euros). Flacon de voyage 225 euros/4 x 7,5ml, recharge 100 euros.
Extraits de Parfum 450 euros/100 ml (possibilité de recharger son flacon en magasin pour 300 euros).
Déjà disponibles.