Auparfum

Los Angeles selon État libre d’Orange : You or Someone Like You

par Pauline Jubet - Jeanne Doré, le 17 mars 2017

Bien avant d’être un parfum, You or Someone Like You, est un roman, écrit par Chandler Burr, journaliste, auteur et conservateur de l’art olfactif au Musée d’Art et de Design de New York. Sa collaboration avec Etienne de Swardt pour le nouveau parfum d’État libre d’Orange n’est donc pas un hasard, et le nom de cette nouvelle création, You or Someone Like You, l’est encore moins.

Tout comme le roman, le parfum propose de se plonger au cœur de la ville de Los Angeles. Car pour Étienne de Swardt, « Los Angeles n’est pas une ville, c’est un état d’esprit ». La finalité de cette collaboration n’était donc pas de mettre l’odeur de Los Angeles en bouteille, mais bien de raconter ce que cette ville peut évoquer, une odeur qui ferait penser à « une réunion dans l’une des agences près de Wilshire, à un studio [d’Hollywood], à un déjeuner à Bel Air ou à un dîner dans Beverly Drive ».

Chandler Burr a ainsi demandé à Caroline Sabas de créer le « parfum qu’Anne aurait porté », l’héroïne de son roman qui vit à Hollywood Hills, mais aussi plus largement le parfum de toutes les Angelines. C’est un parfum « qu’une femme de L-A aurait porté selon moi », affirme-t-il.

En revanche, comme pour ne pas nous gâcher la fin d’une histoire à suspens, les créateurs en disent peu sur la composition de leur nouveauté, jugeant que les ingrédients sont « sans importance ». « Si vous avez besoin de savoir de quoi il est fait, ne le portez pas. You is not for you ». Ils précisent seulement que You or Someone Like You « revigore les sens avec sa fraîcheur, apporte du charme » et fait la joie de celle qui le porte.

Si les matières qui composent le parfum restent secrètes, le message adressé par État Libre d’Orange est clair : « peu importe qui vous êtes, il vous faut un parfum fait pour vous (or someone like you) ».

— 
You or Someone Like You, Eau de Parfum, 50 euros/30ml, 85 euros/50ml, 125 euros/100ml

Premières impressions

État libre d’Orange renoue avec les parfums ovnis, et cette création d’une autre planète risque d’en déconcerter plus d’un. Un départ alcoolisé et éthéré mêle gazon coupé, menthe crépue à la Hollywood Chewing Gum goût chlorophylle, un soupçon de cannelle froide et une pomme verte acidulée tout droit sortie d’un bonbon Mentos. Un arôme 100% artificiel, mais qui fait malgré lui saliver. Puis, tout s’évapore pour ne laisser qu’un sillage musqué, floral et aqueux un peu lessiviel, du genre T-shirt blanc, avec une impression de présence humaine, comme une peau qui transpire un peu.
Si l’ouverture est franchement bluffante, l’évolution retombe dans des codes d’une parfumerie américaine et mainstream déjà-vue (mais peut-être est-ce voulu ?) et donc forcément un peu décevante.

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par nescio, le 25 décembre 2017 à 21:34

Je l’ai reçu en cadeau, et ne connaissais pas celui-ci de chez Etat Libre.. Très different de mes codes habituels, il est très frais, la menthe est éclatante, tellement évidente qu’il faut attendre avant de sentir ses autres notes plus douces.
A la fraicheur de ce parfum, j’ai pensé le porter pendant ma séance de sport ( en attendant de pouvoir tester son effet rafraichissant & mentholé l’été prochain ) Le musc blanc ( je pense, je ne suis pas assez érudite) s’avère un peu entêtant... et au final je ne sens pas "plus frais" qu’avec un autre parfum moins accès sur la menthe ! ... La menthe étant vraiment présente, je conseillerai peut-être de le porter sur le corps, plus que sur le coup ou trop près du nez, pour garder un peu d’odorat "libre", disponible...

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par gabichou, le 1er avril 2017 à 07:53

Bon, finalement, je l’ai senti chez Sens Unique, mais uniquement sur mouillette (j’avais plein d’autres trucs à tester ce jour-là), et c’est vrai que l’ouverture est à la fois verte et acidulée, herbes de prairie fraichement fauchées, avec une présence assez nette de menthe que pour ma part je n’ai pas trop trouvé "chewing-gum". J’ai pensé y sentir aussi du citron et de la pomme verte, mais malgré tout je n’ai pas vraiment eu l’image d’une caïpirinha, vraiment celle d’une prairie par un beau jour de printemps très ensoleillé.
La mouillette a senti bien bon jusqu’au lendemain, gardant ces notes vertes et citronnées plus assourdies mais encore perceptibles. Par contre, c’est vrai qu’ensuite, rien de particulièrement remarquable, une odeur de musc blanc assez standard.
Il m’a plu mais il faut que je le teste sur moi pour vérifier si les notes très séduisantes de l’ouverture persistent sur la journée, peut-être pas sur moi, mais du moins sur vêtements - sinon, ça ne vaut pas le coup ...

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par Sybil Vane, le 31 mars 2017 à 21:50

J’ai testé You or Someone like you à partir d’un échantillon ; l’univers de la parfumerie m’est presque inconnu, mais j’ai été transportée par l’ouverture tonitruante de ce parfum, fraîche, incisive, délicatement sucrée et épicée, à de années-lumières des jus capiteux et très commerciaux que je porte habituellement. Les notes froides de tête cachent un cœur doux, sucré, et incroyablement chaleureux. Mais deux heures plus tard, les dernières effluves se sont déjà volatilisées, je ne sens plus rien ! De ce beau parfum, il ne me restait que le souvenir.
Le sillage musqué et mainstream dont vous parlez, je ne l’ai simplement pas senti. Mon odorat n’est pas du tout développé, ou ce parfum a une tenue vraiment faible, ou les deux.

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EleonoreL

par EleonoreL, le 17 mars 2017 à 13:26

Vos premières impressions sont bluffantes de justesse !
Quand j’ai lu que si on avait besoin de connaître la composition de ce parfum, "You..."n’était pas pour nous, j’y ai vu une sorte de défi et ai commandé l’échantillon aussitôt.
Personnellement j’ai beaucoup apprécié l’ouverture, particulièrement pour le "mordant" des notes vertes et acidulées que vous décrivez si bien Jeanne et Pauline. Mais il devient très consensuel, un floral/frais/vert agréable sans réelle prise de risque (dans la lignée de "Don’t get me wrong..."). On est loin des succès d’ELdO incisifs, déroutants et plein d’humour.
Trop de teasing ?

(PS : Je ne vois absolument pas le lien entre Los Angeles et cette fragrance ! Son inspiration me semble limitée au roman de C.Burr -en particulier au jardin de son héroïne qui a la main verte)

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par Jeanne Doré, le 17 mars 2017 à 21:50

Merci Eleonore ! Ce lien serait-il... Hollywood... chewing gum ? :)

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par EleonoreL, le 20 mars 2017 à 10:29

Ahahaha ! :D

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par gabichou, le 17 mars 2017 à 12:31

C’est bien la peine de faire tout un mystère des notes pour finir par proposer un nième parfum aux muscs blancs ...
Bon, j’irai le sentir si je peux, mais pas sûr qu’il surpasse ne serait-ce que Florabotanica !

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