Auparfum

Les odeurs du numérique

par Clara Muller, le 24 mai 2016

Ajouter des sensations olfactives au monde numérique, voilà ce à quoi travaillent de nombreux chercheurs qui mettent au point des prototypes capables de produire des signaux olfactifs, d’envoyer des odeurs à distance et de les synchroniser avec des contenus multimédias.

La diffusion d’odeurs dans des lieux publics est de plus en plus courante, que cela soit dans le cadre de productions culturelles (pièces de théâtre, expositions…) ou d’une technique de marketing sensoriel.

L’idée qui se développe aujourd’hui est celle d’intégrer la diffusion d’odeurs dans nos vies quotidiennes et espaces intimes en associant des odeurs à, et via, nos nouvelles technologies. Ce qu’on appelle les Digital Scent Technologies désignent ces nouvelles technologies qui perçoivent, transmettent et reçoivent des odeurs via un média numérique. Vous qui nous lisez, n’avez-vous jamais regretté de ne pouvoir humer un parfum à travers votre écran lorsque vous en lisez la critique ?

Que faut-il attendre de cette nouvelle voie empruntée par la réalité augmentée, dans le domaine balbutiant de l’olfactif, alors que de nombreuses innovations, notamment dans le domaine de la vision (Casques d’immersion, Google Glass, Cinéma 3D…), font déjà partie ou presque de notre quotidien ? La technologie saura-t-elle égaler la complexité du monde des odeurs, ou notre sens devra-t-il s’adapter aux limites des ces nouveaux diffuseurs ?

Auparfum vous propose un panorama de ces initiatives qui pourraient rapidement changer notre rapport aux odeurs.

Des signaux parfumés

Le premier pas vers l’intégration d’odeurs au monde numérique consiste à créer des signaux olfactifs se substituant aux traditionnelles alertes auditives. Voici quelques exemples de ce qui se fait d’ores et déjà dans ce domaine :

Olly

Olly, développé par les laboratoires Mint Digital, est un boîtier relié à l’ordinateur par un câble USB et qui produit des alertes parfumées pour signaler l’arrivée d’un message, remplaçant ainsi les classiques alertes sonores. Chaque boîtier ne peut contenir qu’une seule odeur et ne peut être associé qu’à un seul type de notifications (mail, twitter, facebook). L’utilisateur choisit lui-même une huile essentielle ou un parfum à déposer dans le tiroir prévu à cet effet. Pour associer l’appareil à plusieurs notifications et diffuser plusieurs parfums vous pouvez emboîter plusieurs boîtiers Olly.

IScent, de l’entreprise Qblinks, propose un service relativement similaire mais adapté aux téléphones : il s’agit de remplacer sa sonnerie par une odeur. IScent se présente sous la forme d’un pulvérisateur alimenté par port USB mais connecté par bluetooth à une application de votre portable qui vous permet de définir quelles alertes vous voulez recevoir via IScent. Le dispositif lui-même a la forme d’un petit donjon pour rappeler les signaux de fumée qui servaient à donner l’alerte du haut des tours de guets dans la Chine ancestrale. IScent permet de diffuser les odeurs de votre choix, sous forme d’huiles essentielles ou d’un parfum. Le dispositif dispose en plus d’un “Party Mode” qui diffuse des jets d’odeurs au rythme de la musique et des sons d’ambiance. L’alimentation par câble USB et la taille du dispositif ne le rend utilisable qu’à la maison.

ChatPerf, inventé par Kiko Tsubouchi, est un petit diffuseur de parfum directement branchable sur la prise audio des smartphones, permettant de s’envoyer, via des applications dédiées, une odeur. Le procédé est limité puisque, contrairement aux exemples précédents qui vous permettaient de choisir une huile ou un parfum personnel à diffuser, chaque diffuseur ne peut diffuser qu’une seule odeur. L’idée de la marque de s’envoyer par exemple des “roses virtuelles” perd donc son sens puisque c’est le destinataire qui choisit l’odeur qu’il va recevoir en installant tel ou tel diffuseur.

Scentee est une entreprise japonaise à l’origine d’un petit diffuseur fonctionnant de manière similaire à ChatPerf. Le diffuseur est relié à l’application du même nom qui vous permet de programmer des fréquences et des durées de diffusion ou bien de choisir à quelles notifications appliquer les alertes parfumées. Pour l’instant, seules cinq odeurs, sous forme de capsules à acheter séparément, peuvent être diffusées par Scentee : la rose, la lavande, le romarin, la fraise et le café. L’entreprise est également à l’origine d’un projet humoristique nommé Hana Yakiniku, autrement dit “Nez Barbecue” qui propose trois odeurs de nourriture à “goûter par le nez” via le diffuseur Scentee : Calbee (côte de bœuf), Tan-Shio (langue de bœuf) et Jyaga Butter (pommes de terre au beurre). Le site internet suggère de diffuser ses odeurs lorsque l’on déguste un bol de riz blanc : économies assurées ! Au delà de la blague, l’idée que l’odorat peut influencer le goût en simultané est tout à fait intéressante. Scentee est aussi au cœur du projet du chef espagnol Andoni Luis Aduriz qui aimerait pouvoir faire sentir à distance l’odeur des plats de son restaurant Mugaritz. Le chef étoilé travaille donc à la création de capsules parfumées reproduisant le fumet de ses plats.

SensorWake

Dans la famille des machines à “sonneries parfumées”, un réveil olfactif a récemment attiré l’attention des médias. SensorWake a en effet été conçu par Guillaume Rolland, un jeune nantais de 18 ans. Son projet, après avoir reçu de nombreux prix, a même failli remporter le premier prix du concours Google Science Fair. L’idée d’un réveil olfactif lui est venu en constatant que de nombreuses personnes âgées ayant totalement ou partiellement perdu le sens de l’ouïe n’entendaient plus leur réveil. Le réveil olfactif fonctionne avec des dosettes parfumées. L’utilisateur a le choix entre les 7 odeurs suivantes : chocolat, menthe, expresso, pain grillé, croissant, bord de mer et herbe coupée. Les odeurs ont été créées en partenariat avec la société de marketing olfactif Exhalia. Le réveil est actuellement en prévente à 89 euros et des capsules vendues par deux à 9,90 euros pouvant chacune être utilisées pendant 1 mois, voilà enfin un projet relativement abordable.

Enfin, pour finir dans lignée des “bips” parfumés, la designer Aisen Caro Chaicin a mis au point un prototype de montre baptisée Scent Rythm. Cette montre diffuse quatre parfums différents en fonction du moment de la journée : du café pour le matin et une camomille avant d’aller au lit par exemple. Ce dispositif expérimental vise à nous faire (res)sentir le temps qui passe. Selon la créatrice, cela pourrait même améliorer notre rythme biologique. Toutefois ce projet est avant tout artistique et la montre Scent Rythm ne sera probablement jamais commercialisée.

Il s’agit de bien choisir quels types de notifications sera associé à une telle alerte. En effet avec le nombre de messages que l’on reçoit à tout instant, le risque est de saturer l’atmosphère d’odeur au point de ne plus être capable de distinguer l’arrivée d’une nouvelle alerte…

Certains parmi vous penseront sans doute qu’il s’agit là de gadgets, dont l’utilité ne s’avérera jamais. Et en effet ces technologies n’ont pour l’instant un intérêt qui n’est presque que de l’ordre de la distraction ou de l’originalité, mais elles témoignent au moins d’un regain d’attention porté au sens de l’odorat que l’on ne peut que saluer.

Vers un contenu numérique odorant

Diffuser des odeurs synchronisées à un contenu numérique reste le défi majeur de ce domaine. Mais avant de diffuser les odeurs et de les synchroniser avec un média ou de se les envoyer par mail, encore faut-il les capturer ou au moins les recréer ! En effet pour s’envoyer de “vraies” odeurs il faudrait, en théorie, d’abord les capturer en un point et être capables de les reproduire fidèlement en un autre.

Capturer les odeurs

Les chercheurs mettent au point des technologies capables de percevoir, conserver, décrypter des odeurs. Pour beaucoup, ces “nez électroniques” ont vocation à être utilisés comme des informateurs techniques, par exemple en indiquant la pureté de l’air dans les hôpitaux, le taux de pollution de l’air urbain ou en analysant le fumet de mets dans les restaurants.

Madeleine d'Amy Radcliffe

En 2013, une artiste anglaise, Amy Radcliffe, a mis au point un appareil à capturer les odeurs nommé Madeleine. Cet appareil de “scent-ography” reprend le fonctionnement du headspace et permet de capturer les molécules odorantes présentent dans l’air grâce à une cloche en verre relié à une “centrale” qui capture les molécules dans un polymère. A la fin du processus une petite fiole est a envoyer à un laboratoire spécialisé qui l’analyse par chromatographie en phase gazeuse et reproduit le parfum capturé.

Retranscrire les odeurs

Maintenant imaginons que ce type “d’odorographie” soit possible à réaliser entièrement de chez soi, de la capture à l’analyse. Un dispositif relié à l’ordinateur permettrait par exemple d’en faire instantanément l’analyse chromatographique et donc d’envoyer virtuellement un graphique de cette photographie olfactive. Pour la sentir le destinataire devrait disposer d’un dispositif capable d’interpréter le graphique (travail qui est aujourd’hui celui des parfumeurs) et de le convertir en odeur à diffuser. Mais pour cela il faudrait que ce dispositif contienne autant de molécules odorantes qu’il en existe, autant dire une infinité. Même s’il ne s’agissait que de faire sentir un parfum à distance, il faudrait disposer de plusieurs centaines de molécules, autant que la palette d’un parfumeur ! Voilà la limite que les nouvelles technologies auront du mal à dépasser.

En effet, contrairement à ce qui est vrai pour les couleurs, il n’existe pas d’odeurs primaires qui permettraient de reproduire toutes les autres. Alors combien d’odeurs pourra-t-on réellement reproduire sans disposer d’une palette infinie de molécules ? Et ces odeurs seront-elles assez fidèles pour soutenir l’illusion ?

La Société de l’Olfaction Numérique

Pour encadrer et réunir les recherche autour de l’olfaction numérique, il existe depuis 2010 une Société de l’Olfaction Numérique (Digital Olfaction Society), fondée par Marvin Edeas, docteur en biochimie. L’objectif de cette Société est de capturer, numériser, transmettre et reproduire des odeurs de manière à ajouter une dimension olfactive au monde numérique. Il s’agit à terme de donner à sentir les films, les jeux-vidéos, les e-mails et tous les médias. « L’olfaction numérique tend à nous immerger dans une expérience interactive empreinte de réalité. [...] De telles applications nous permettent de parvenir à un environnement plus immersif et excitant ».

Lors du congrès international organisé en 2015 par la DOS, de nombreux prototypes ont été présentés, prototypes ayant des applications futures plus ou moins définies pour l’instant. Parmi les propositions les plus étranges on peut noter le Virtual Ice Cream Shop (qui fabrique des arômes de glaces virtuels à partir d’un clavier de piano électronique, ou encore le Meta Cookie qui tente de modifier la perception du goût d’un biscuit afin d’augmenter l’impression de satiété.

Mais certaines idées proposées ont probablement plus d’avenir, même si les débuts sont balbutiants.

Des premières tentatives peu convaincantes

Techniquement imparfaites, trop encombrantes, trop chères, de nombreuses tentatives d’association d’odeurs à un contenu numérique se sont soldées par des échecs ou bien sont restées très confidentielles.

Par exemple, depuis longtemps déjà on a cherché à ajouter une dimension olfactive à l’expérience cinématographique. Cartes à gratter ou systèmes numériques Olfacom, Smell-O-Vision ou encore AromaRama, les tentatives furent nombreuses mais rien n’a encore conquis le marché. En 2011 l’Université Européenne des Senteurs et Saveurs a créé le festival « Double Sens », le premier du genre, dédié aux films en Odorama. Ainsi Le chocolat, Le festin de Babette, Le parfum- histoire d’un meurtrier, Jean de Florette et le documentaire L’Odorat ont été projetés accompagnés d’illustrations olfactives. Nul doute que les essais et initiatives de ce ce genre se poursuivront à l’avenir.

Pour ce qui est du web, en 1998 France Télécom lance l’idée de “web parfumé”. La première concrétisation de cette idée date de 2002, lorsque l’entreprise dévoile un premier site web parfumé lors du Salon de l’agriculture, en collaboration avec la société allemande Ruetz Technologies et l’Isipca. L’internaute recevait diverses odeurs diffusées par un dispositif similaire à des enceintes acoustiques, mais contenant des composés chimiques. Un système de tags sur les pages du site déclenchait la diffusion. Partant d’une idée similaire, TriSenx a lancé Scent Dome en 2003, objet qui pouvait diffuser soixante odeurs différentes via des capsules d’odeurs sous forme liquide. Le dispositif fonctionnait avec un logiciel qui interprétait des codes intégrés aux pages web et aux emails.

Il y a quelques années c’est au tour de la la star-up californienne DigiScents de promettre un web parfumé grâce à une imprimante à odeurs nommée iSmell. L’idée était de synthétiser des odeurs, de les numériser et de les diffuser via le web. DigiScents avait ainsi indexé une centaine de “senteurs synthétiques primaires” qui pouvaient être codées et intégrées à des pages web pour être ensuite diffusées chez les internautes. L’entreprise prétendait pouvoir ainsi reproduire plusieurs milliers d’odeurs. Ça ne sentait déjà pas bon, mais leurs prétentions furent vraiment réduites à pas grand chose quand iSmell fut désigné par PC World Magazine comme l’un des vingt-cinq pires produits technologiques de tous les temps.

Réalité augmentée, à travers l’écran

Si on a voulu parfumer le cinéma, la télévision ne pouvait pas y échapper. Plusieurs sociétés ont tenté de créer des diffuseurs d’odeurs pour la maison, reliés au lecteur DVD et réagissant selon des codes indiquant quelle odeur diffuser. La société Olf-action tout particulièrement s’est lancée dans la production d’un système nommé Odoravision qui peut prendre trois formes différentes : des enceintes olfactives, une dalle de plafond ou encore une table basse. Ces 3 appareils sont utilisables avec un Home-cinéma associé à un logiciel baptisé "See-Nez". Le système est capable de gérer 40 familles d’odeurs avec plusieurs milliers de combinaisons possibles. Pour l’instant une cinquantaine de DVD sont encodés par la société, de Alien à La Môme. Mais cet Odoravision a un prix, entre 1700€ et 4000€ selon le dispositif choisi.

MultiAromaShooter

En version plus compacte, Multi Aroma Shooter est un diffuseur développé par l’Institut National Japonais de l’Information et des Communications. L’appareil, sur pied et orienté en direction du nez de l’utilisateur, fonctionne sur port USB et émet des odeurs synchronisées avec les images d’un jeu ou d’une vidéo programmés pour. Le boîtier peut contenir six odeurs différentes qui peuvent être diffusées séparément ou simultanément.

Plus poussé encore, Smelling Screen est un projet développé par Haruka Matsukura et Hiroshi Ishida de la Tokyo University of Agriculture and Technology. Il s’agit d’un écran de télévision LCD générant des odeurs de manière spatialisée, comme si la source de l’odeur était placée à tel ou tel endroit de l’écran. Les odeurs proviennent en fait de vaporisateurs disposés aux quatre coins de l’écran. Les odeurs sont ensuite dirigées par un ventilateur de manière à ce qu’elles paraissent émaner directement de l’objet à l’écran. Mais pour l’instant l’écran ne peut émettre qu’une seule odeur à la fois.

Scent Scape

Quant aux les jeux vidéos, qui souvent font tout pour plonger le joueur dans une sorte de réalité parallèle la plus convaincante possible, ont eux aussi commencé à s’intéresser aux diffuseurs d’odeurs. La société ScentSciences a conçu un générateur d’odeur, ScentScape, qui relié par USB à l’ordinateur permettrait, lorsque les jeux-vidéos seront conçus en fonction, de sentir les odeurs de l’univers du jeu. Par ailleurs Olf-action a également imaginé un diffuseur adapté aux jeux-vidéos, Smellgames® (aussi nommé Smellit). Une vingtaine de cartouches d’odeurs classées par thèmes (guerre, football, automobile, aventures…) sont proposées aux joueurs. Mais rien n’est encore gagné.

Enfin les recherches dans le domaine de la réalité augmentée donne naissance à des instruments comme le casque FeelReal qui propose une immersion non seulement visuelle mais également tactile et olfactive dans un monde virtuel grâce aux ventilateurs d’air chaud ou frais et aux diffuseurs d’odeurs. Comme la plupart des projets dont nous avons parlé, FeelReal fonctionne avec des cartouches d’odeurs (jungle, océan, feu…).

FeelReal

La mélodie de l’odeur

La start-up Vapor Communications propose quant à elle un diffuseur olfactif connecté avec Cyrano : de la même manière qu’une enceinte audio diffuse et enchaîne différentes mélodies grâce à des playlists, Cyrano peut diffuser diverses odeurs programmées via une application nommée oNotes.
Le choix des odeurs se fait en fonction de l’humeur voulue, gingembre ou menthe poivrée pour se réveiller, lavande pour se calmer. Cyrano propose ainsi un medley de “mélodies de l’humeur”, qui évite le phénomène de saturation face à une odeur diffusée depuis trop longtemps.
L’idée est celle de David Edward, professeur de génie biomédical à l’université d’Harvard, accompagné par Eyal Shahara, un ingénieur diplômé du M.I.T et du designer Baptiste Viala.

Les odeurs sont contenues dans des capsules nommées oChips (“o” pour “olfactif”), au nombre de 12 pour le module Natural Mood, et qui peuvent être combinées afin de composer des Mood Medleys, contrôlables à distance depuis un smartphone.

Cyrano

Vapor Communications ne compte pas s’arrêter là et développe en parallèle des systèmes pour introduire une dimension olfactive aux livres, aux films et même aux vêtements. Leur premier oBook, une version olfactive de Boucle d’or et les trois ours, a notamment été présenté au Museum of the Moving Image de New York l’été dernier.

Les interrogations soulevées par ces dispositifs

S’il devient possible de s’envoyer ainsi des odeurs, aucun doute que le marketing olfactif, dont nous vous parlions dans l’article Le marketing olfactif, idées reçues et idées nouvelles, s’emparera aussitôt de l’affaire. Des odeurs de pain chaud dans les boulangeries aux mails publicitaires parfumés, il n’y a qu’un pas. Alors, bientôt des publicités parfumées pour le café ? What Else...

D’autre part, à force d’améliorer les moyens de communications et les interfaces virtuelles comme les jeux vidéos, en ajoutant à la vue l’ouïe et maintenant l’odorat, le risque n’est-il pas de déconnecter encore plus les êtres du réel et du présent ? On reproche déjà aux moyens de communication virtuels de se substituer trop souvent à la réalité, y ajouter une nouvelle dimension sensorielle ne participera-t-il pas d’une évolution toujours plus problématique dans ce sens ?

La plupart des gens ne font déjà pas attention aux odeurs qui les entourent “en vrai”, et ils devraient à présent prêter le nez à des odeurs synthétiques venues d’ailleurs ? Le paradoxe est quelque peu effrayant. Alors, mission perdue d’avance ou moyen de sensibiliser à l’odorat ?

Il est toutefois vrai qu’on a souvent prédit à des inventions un échec alors qu’elles se sont révélées très utiles dans un cadre inattendu. Quelles applications inattendues trouverons-nous à ces outils lorsqu’ils seront perfectionnés et miniaturisés comme l’ont été les ordinateurs ou les téléphones ?

Pour en savoir plus :
https://www.sensorwake.com/
http://www.amyradcliffe.co.uk/
http://www.digital-olfaction.com/
http://www.odoravision.com/
http://www.onotes.com/

Image : Hans Laube et Michael Todd Jr., créateurs de Smell-O-Vision

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par Messapia, le 25 mai 2016 à 19:37

Bravo pour ce dossier et pour vos recherches. Lecture très intéressante. Je ne sais pas si j’apprécierai que mon IPhone me renvoit des odeurs synthétiques.

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par Calygo, le 26 mai 2016 à 08:07

Y en a déjà des tonnes dans tous les parfums des odeurs synthétiques.

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