La Distillerie de Paris parfume son alambic
![](local/cache-vignettes/L320xH320/arton4379-dc977.jpg?1733395989)
par Anne-Sophie Hojlo, le 28 mars 2019
Nicolas Julhès produit depuis quatre ans dans la capitale gin, vodka et autres spiritueux. Désormais, son alambic donne aussi naissance à des eaux de parfum.
De Gin Fizz de Lubin à Juniper Sling de Penhaligon’s, en passant par Spiritueuse double vanille de Guerlain, Batucada de l’Artisan parfumeur et toute la gamme des parfums Frapin, l’évocation de cocktails rafraîchissants ou de notes d’alcool plus liquoreuses est presque devenue un classique de la parfumerie. « Le parfum et les spiritueux ont tant de choses à se dire : matières premières communes, familles d’arômes partagées, profondeur, complexité, pouvoir d’évocation », souligne Nicolas Julhès.
Pour sa première gamme d’eaux de parfum, il a poussé le rapprochement plus loin que la simple inspiration. Il a remplacé l’alcool neutre dénaturé habituellement utilisé pour diluer le concentré de parfum, à la « vibration métallique et astringente », par des coupes de distillation de rhum, de whisky ou de gin, travaillées dans son alambic en cuivre « tout en texture et en relief ». Un procédé qui « permet à chaque fragrance de gagner en finesse tout en prenant une nouvelle dimension », promet la marque. Le même concentré - composé par Benoît Lapouza - dilué dans trois alcools différents permet ainsi d’obtenir autant de parfums aux rendus olfactifs étonnamment distincts.
Concentré n°1, mise en alcool A1 célèbre les agrumes (bigarade, pamplemousse, bergamote), dans un « style Cologne » structuré par des notes boisées et épicées, pour créer un « parfum qui donne une sensation d’énergie inépuisable ».
Concentré n°1, mise en alcool J1 est dédié aux baies de genièvre (typiques du gin) et autres botaniques (plantes et épices servant à aromatiser ce même alcool) qui « donnent une tension » et une « dynamique verticale » à la composition, à porter « ces journées où la concentration et la précision sont de rigueur ».
Concentré n°1, mise en alcool C1 met enfin l’accent sur la canne à sucre, afin que « tous les éléments gagnent en volume et en densité » : une création « qui galvanise et transcende ».
Eaux de parfum 149-169 euros/100ml,
Disponibles prochainement à la Distillerie de Paris
60, rue du Faubourg Saint-Denis 75010 Paris
À lire aussi : l’entretien croisé « Esprits dans la bouteille » avec Nicolas Julhès et Marlène Steiger dans Nez #5
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