Epidor, Lubin dans une botte de foin
par Pauline Jubet - Jeanne Doré, le 19 avril 2017
La saison des moissons approche à grands pas, et Lubin en propose un avant-goût olfactif avec son nouveau parfum Epidor, initialement créé en 1912. Riche en symbolique, le nom du parfum veut avant tout évoquer la richesse et la fertilité des champs de blé.
Saison la plus importante pour les paysans des siècles passés, Epidor raconte cette période de récolte, « joyeuse et ensoleillée », qui est également celle des premiers amours. On peut y sentir les grains fraîchement récoltés, la fleur d’oranger mêlée à la violette et au jasmin qui émanent des « peaux des demoiselles », les galettes à la frangipane qu’elles et les garçons mangeront après avoir dansé lors de la fête du soir.
Afin de retranscrire tous ces éléments, Thomas Fontaine a composé une ouverture à base de violette et de prune, qui laisse apparaître du jasmin et de la fleur d’oranger, et un fond composé de fève tonka en abondance « qui libère des arômes de vanille, de foin coupé et d’amande », avec du cèdre et du santal.
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Disponible, eau de parfum 95 euros/50ml, 125 euros/100ml
Premières impressions
Là où Serge Lutens avait totalement échoué avec sa triste Eau de paille, Lubin réussit merveilleusement cette évocation de champs de blé dorés, dans une atmosphère rétro et nostalgique, mais pas ringarde pour autant. Une fleur d’oranger crémeuse, un peu vaporeuse, un cœur floral poudré, talqué, cosmétique, puis de la fève tonka à perte de vue, avec ses douces intonations de foin, de tabac et d’amande amère. C’est bien construit, reconnaissable, diffusif, tenace et... addictif, bravo !
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Je suis vraiment étonnée qu’ il n’y ait pas eu de retour concernant ce parfum car il est tout simplement magnifique. Profondément original (je n’ai jamais senti quelque chose qui ressemble de près ou de loin à cette odeur, mais je ne suis pas une spécialiste non plus...), c’est un parfum solaire avec de la matière. Idéal si vous voulez un parfum qui a de la présence sans être le sempiternel oriental, patchouli, ambre, vanille et sucré. Le mélange prune, fleur d’oranger et amande en font un parfum très sensuel, très présent sans verser dans la lourdeur ou la gourmandise. Je m’imagine très bien, allongée dans le foin par une chaude après-midi d’été, les bras croisés derrière la tête, les yeux mi-clos en train de mâchouiller un épis. Et quelle tenue !
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Très prometteur cet épi de blés blonds, je le découvre demain, j’ai hâte !
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