Boccanera
Orto Parisi
- Marque : Orto Parisi
- Année : 2015
- Créé par : Alessandro Gualtieri
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Chic - Pointu
Noir obscur
par Jeanne Doré, le 16 décembre 2015
Alessandro Gualtieri, le “nez fou” fondateur de la marque Nasomatto, remarqué pour ses partis pris olfactifs et ses discours anticonformistes, nous propose une nouvelle marque, qu’il présente comme « le jardin qu’il a semé, fertilisé, cultivé et moisonné » : Orto Parisi.
Si Boccanera (“bouche noire” en italien) nous prouve au moins une chose, c’est que la patte du créateur n’a elle pas tourné la page, tant on y retrouve l’univers de Nasomatto, un style sombre, touffu, dense à la fois un peu étrange, et cependant répondant aux codes désormais “convenus” d’une certaine parfumerie de niche.
De noir, Boccanera a déjà presque la couleur, son jus violet foncé n’est pas à vaporiser sur le col blanc d’une chemise. Puis l’éclat de fève de cacao, celle qu’on trouve dans les tablettes de chocolat noir à haute concentration, un noir amer et épicé, qui flirte avec du poivre et du gingembre.
Mais le squelette du parfum ne met pas longtemps à s’affirmer : une overdose de bois, un mélange imposant aux intonations à la fois naturelles (on devine les notes de cacahuète et de crayon à papier de l’essence de cèdre), et synthétiques, curieux équilibre de ces typiques notes ambrées, musquées, abstraites et incisives, avec une forte présence de notes santalées à l’aspect lacté et crémeux. Un bois cacaoté, tour à tour résineux, gras, sec et râpeux, au sillage linéaire et à la tenue très longue durée. Cet assemblage peut sembler un peu “cliché de niche”, déjà vu ou ennuyeux, mais joue pourtant bien son rôle de boisé austère, chic et enveloppant, suffisamment bien construit et équilibré pour éviter la caricature totale.
par alice_mfr, le 22 décembre 2015 à 21:35
Je l’ai senti cet après midi et, je ne sais pas bien pourquoi, il m’a fait pensé à Bois farine...
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par eloise2, le 19 mars 2020 à 21:54
5 ans après vous...je viens de le découvrir et il me fait egalement beaucoup penser à Bois Farine (une fois la forte odeur de cacao passée )
par Chanel de Lanvin, le 17 décembre 2015 à 13:09
Un article qui donne envie de découvrir ce nouvel univers du créateur de Black Afgano.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par Babette, le 15 août 2016 à 11:32
Bonjour , j’ai une folle envie d’acheter un Orto Parsi !! lequel sent tres tres bon et vieilli très bien toute en rondeur !!! Merci de m’aider !!
à la une
Smell Talks : Dorothée Duret et Claire Martin – La couleur des odeurs
Interrogeant les mondes visuels et olfactifs, deux expertes échangent en écho au dossier publié dans le dix-huitième numéro de Nez, la revue olfactive.
en ce moment
hier
Toute une époque que ce VC Pour Homme ! Cuir suave d’une complexité envoûtante. Un grand masculin(…)
hier
Bonsoir Adhara, Merci de nous avoir communiqué cette bonne nouvelle. En fan de ce mythique(…)
hier
Profitez-en il y a une promo sur leur site web en ce moment sur plusieurs références(…)
Dernières critiques
Divine, l’été clair d’iris - Divine
Jardin impressionniste
L’Eau pâle - Courrèges
Lavande délavée
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
par Iandosoa, le 24 novembre 2018 à 13:21
Je viens de faire la connaissance de Stercus (Orto Parisi donc) et je n’ai jamais été aussi perturbée par un parfum. C’est un échantillon que j’ai reçu en cadeau donc a part le nom et la marque, aucun indice. Première impression : "Ca sent le cul !" Navrée pour la spontanéité qui peut rebuter... mais il se trouve que c’est le cas. Où du moins l’idée que Alessandri Gualtieri a voulu transmettre. L’odeur du corps et ici plus précisément l’odeur d’une partie du corps qui voit rarement le jour et qui est rarement vu sous un bon jour.
Concrètement l’odeur est animale, fumée, amère, dense, tenace, poivrée, "excrémentée". En vrac je dirai de la civette ou du castoreum en veux-tu en voilà, du bouleau (?), de l’absinthe, du cumin, de la sauge sclarée (?).
Au bout d’une heure, je distingue quelque chose de suave mais c’est très léger (tonka ?). Je passe de la nausée à la curiosité. Je ne pourrais pas le porter, encore moins quand je sais l’histoire qui se cache derrière, mais je vais le garder comme une curiosité et pour me rappeler qu’un corps est un jardin odorant à sa manière.
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus