Le bonheur au bout du clavier
par xxerus, le 1er juillet 2011
Les lecteurs assidus d’auparfum auront très certainement noté mon engouement parfois excessif pour ces petites merveilles quasi introuvables sur les marchés français et européen, Nociphérarionnauds en tête.
Non, je n’évoque pas ici les parfums dits de « Bas étage » auxquels une page a été dédiée il y a quelque temps, mais bien de ces fragrances très peu diffusées en Europe que seuls quelques perfumistos hystériques comme moi seront capables de reconnaître au détour d’une rue.
Un outil salutaire est, dieu merci, apparu il y a quelques années pour me permettre d’assouvir mes coupables penchants, me gardant par la même d’un ennui olfactif profondément marqué par une mondialisation plate et nivelante d’une parfumerie dite de « mass-market » : j’ai nommé, Internet !
Outil magique par excellence, l’accès aux raretés se fait désormais facile, rapide et exaltant comme l’excitation d’un enfant dans un magasin de jouets : hello, Alfred Sung ! Bonjour Halston ! Hello Paul Sebastian ! Il y en a tellement à découvrir qu’on ne sait par lequel commencer…
Non, je n’ai pas la prétention de connaître déjà tous les parfums facilement accessibles en point de vente, mais simplement, je me dis que j’aurai l’occasion de les découvrir prochainement. Un peu comme quand on habite à Paris : on aura bien le temps d’aller visiter la Tour Eiffel plus tard…
La chasse au trésor commence : passion, patience et intuition me mèneront peut-être au bonheur suprême, l’accomplissement de soi au travers d’une quête décidément bien égoïste.
Je lis, je me renseigne, je consulte sites et critiques concernant la fragrance que je ne connais pas mais sur laquelle j’ai tout de même jeté mon dévolu.
- Tout paraît satisfaire mes goûts, mes attentes, cristalliser mes espoirs. Ca y est, je suis accro : IL ME LA FAUT.
Le bonheur est au bout du clavier : la carte bleue frémit entre mes doigts. Tant pis pour mon banquier, on avisera plus tard. Je lui expliquerai certainement que je suis frag-addict compulsif mais que je me soigne chaque semaine aux Perfumistos Anonymes. C’est sûr, il comprendra forcément…
Fébrile, je paie empreint de joie et de remords vite balayés par la promesse d’une belle rencontre.
J’attends alors le divin colis et j’attends chaque jour encore et encore : mon dieu que cette attente est longue !
Qui est donc ce livreur si cruel qui me fait tant espérer chaque jour son passage ??
Ca y est, il est enfin arrivé, ce tout petit paquet tant désiré, confortablement blotti dans ma boite aux lettres.
Fiévreux, je m’empare du trophée et l’entraîne dans ma tanière pour mieux le déguster, seul.
Un doigt, puis deux commencent à dépecer minutieusement ce corps inerte.
Pris d’impatience, je déchire finalement le suaire de mon Graal.
Il est désormais à moi, à moi seul, à mon plaisir tout entier.
Alors, délicatement, je le soulève respectueusement, le porte au visage et hume, pris de vertige…
Et vous, quels parfums introuvables avez-vous déjà acheté à l’aveugle sur internet ?
par papillondessenteurs, le 1er juillet 2011 à 18:18
Très bonne idée que cet article !!!
Me concernant, il m’arrive assez régulièrement de craquer sur des ventes privées de parfums, parfois en connaissance de cause, parfois à l’aveuglette.
En revanche, j’ai une envie folle de commander des parfums de Villoresi : Dilmun tout d’abord mon coup de coeur, et Yerbamaté et Teint de neige que je n’ai pas senti mais qui me font rêver ...
Je comprends donc ton excitation devant ce genre d’achats compulsifs, que j’ai failli réaliser aussi en duty free lors de mon dernier voyage en date ...
par Géraldine, le 1er juillet 2011 à 13:47
Je n’ai jamais acheté en aveugle (un moyen comme un autre de limiter la casse !) en revanche j’achète très souvent sur internet des parfums que je pourrais trouver ici, mais qui sont vendus moins cher. Je crois que je n’ai pas, en matière de parfum, ce besoin absolu d’ailleurs, d’inconnu. Et mon plus grand plaisir est sans doute de sentir, ressentir, tester, re-tester, sans forcément acheter...
Ceci dit, pour toutes les bonnes affaires rendues possibles, que ce soit tarifs avantageux ou cession de particuliers à bas prix, c’est clair qu’Internet est une bénédiction ! Je passe un temps fou à fureter sur tous ceux que je connais, sur eBay, sur les sections "parfums" de quelques vide-dressings... l’achat final est de ce fait un peu moins culpabilisant ;-)
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par Jean-David, le 1er juillet 2011 à 16:27
De mon côté, il ne s’agit pas encore de parfums rares, mais j’avoue pratiquer, de plus en plus, l’achat en aveugle, sur la foi des critiques. Cela parce que j’habite à l’étranger et que de nombreux parfums ne sont pas distribués dans ma région. C’est ainsi que j’ai commandé Serge Noire, Timbuktu, Eau pour le jeune homme (cadeau de Maman, mais fait d’après mon propre choix) et Amande persane (cadeau de Yolande, idem). Je n’ai pas été déçu. Et je viens de rééditer mon forfait avec une commande, certes bon marché, de Revka... Mon océsn des Filles à la vanille (la critique qu’en fait LCDP m’a donné envie). Ce que je fais, pour éviter des frais de port prohibitifs, c’est que je profite des voyages faits par des amis en partance de France. Ils ne refusent jamais de recevoir à leur adresse un ou deux flacons de 50 ou 100 ml, qui ne pèsent pas grand chose dans leurs bagages. En revanche, je leur dis d’ouvrir les paquets pour ne pas s’necombrer d’un volume inutile... Mais je leur recommande toujours de me garder précieusement les échantillons, et de laisser les flacons dans leurs boîtes.
par jle, le 1er juillet 2011 à 11:00
Aucun et *jamais* il ne me viendrait à l’esprit d’acheter où que ce soit en ligne ou en magasin un parfum sans le sentir.
Je dirais même plus, **jamais plus** je n’achèterai de parfum sans attendre sur peau l’évolution au moins de la tête vers le coeur. La mouillette est traître, celle de l’Artisan Parfumeur en ce moment sent nettement la pâte à papier et les muscs et notes de fond ne se développent absolument pas de la même manière.
Des dosettes Nespresso à la limite ;0)
par DOMfromBE, le 1er juillet 2011 à 08:41
Hello, foule en délire !
Pas encore de pafum dans la boîte aux lettres, j’attends la livraison de chez Lulu grâce aux services d’UPS et je regrette que ça n’arrive pas par la Poste traditionnelle ou les relais Kiala, qui me semblent bien plus pratiques pour ceux qui ne restent pas cloîtrés à côté de leur porte !
Par contre, quand j’ai débuté sur le site, j’ai commandé quelques livres via la passerelle vers Amazon.fr et j’ai été très satisfait de la rapidité à laquelle j’ai été livré. Ce qui m’a permis de consulter la dernière mouture du guide de Luca Turin, même s’il me semble faire plus de compromis que dans son premier guide qui avait longtemps été mon livre de chevet.
Et un bémol pour Parfumerie Générale, qui ne permet pas de commander des échantillons payants. Toutefois, ils répondent vite et très professionnellement aux mails reçus. Pas comme chez Lauder ...
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par moujik4, le 6 juillet 2011 à 10:31
Je suppose Dominique, que tu parles de la dernière mouture du Guide de Luca Turin en version originale ? Si c’est la version française tu serais gentil de nous donner ton filon pour se le procurer car il est a priori introuvable, même s’il est bien référencé. Je sais que NEZ LIK un autre auparfumiste est intéressé aussi.
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par dominique, le 6 juillet 2011 à 14:34
En effet, je lis en anglais, c’est le tout premier que j’ai en français. Mais entre les deux versions, je lui trouve des airs de changement de casaque ou de vrai examen de conscience ... je dois sentir qq parfums que je connais mal et pour lesquels je ne comprends pas toujours ses avis.
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