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Flacon de L.I.L.Y - Stella Mc Cartney
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Clochette dark

par Jeanne Doré, le 11 juillet 2012

Après une rose anglaise lancée en 2003, Stella Mc Cartney renouvelle l’expérience, toujours en compagnie de Jacques Cavallier, mais avec cette fois comme fleur emblématique le muguet (lily of the valley in english), et les souvenirs maternels qui lui y sont associés. Avec L.I.L.Y, pour "Linda I Love You", que susurrait amoureusement Paul à sa femme, Stella a voulu rendre un hommage à cette cette fleur que sa mère chérissait, tout comme elle, en exploitant ses "facettes sombres".

Ce n’est donc pas un muguet festif, charnu, blanc et végétal auquel on a ici affaire, mais plutôt un hybride de la fleur qui aurait été croisée avec des notes épicées, terreuses et boisées. L.I.L.Y est un petit jardin fleuri mais ombragé, dans lequel scintillent tout d’abord des éclats de baie rose et de poivre noir, pour un départ crépitant. Puis les fleurs timides se développent, clochettes floues et indécises, dissimulées entre quelques pétales de rose et de pivoine.

Mais ce n’est pas là le plus intéressant, qui apparait sur la peau plutôt après quelques heures, sous la forme d’une douce et fine couche de mousse de sous bois , de musc, et d’un patchouli transparent, mais charnel. Il s’en est sans doute fallu de peu pour que L.I.L.Y terminât en chypre moderne à la Gucci Guilty, ou toute autre nouveauté Procterienne à succès, mais heureusement que la Stella, qui a tout de même bon goût, a veillé au grain et n’a apparemment permis à aucun intrus fruité ou praliné de s’incruster dans la formule !

Le résultat combine un joli contraste entre le départ épicé frais, dévoilant peu à peu un socle velouté et soyeux, au sillage à la fois simple, élégant, délicieusement vintage et attachant.

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Mado33

par Mado33, le 13 juillet 2012 à 22:18

Hello,

Je crois que Diorissimo version eau de toilette n’a pas à rougir de sa nouvelle formulation, mais je sais qu’hélas les autres versions ne sont pas bonnes. C’est tellement dommage pour Dior ! François Demachy fait sans doute ce qu’il peut, il prête son nez d’exception à d’autres marques avec succès ( enfin c’est mon avis ), je pense à Benefit dont le dernier See or be Seen Sasha me plaît beaucoup. En revanche pour certaines créations ( je ne parle pas des exclusifs, n’y ayant pas accès là j’en rage très franchement ! ), on ne frise même plus le mauvais goût, on est en plein dedans c’est fort regrettable. Cela étant, la créativité a ses secrets, ses mystères et puis le hasard fait que parfois naît un chef-d’oeuvre, là où on ne l’attendait plus.

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par Jicky, le 15 juillet 2012 à 01:56

Petite note : Demachy va dans les autres marques... LVMH ;)

Vous connaissez son petit surnom ? Reformulator ! (Compressor peut être associé)

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par Mado33, le 15 juillet 2012 à 09:40

Hello,

Oui LVMH c’est vrai mais François Demachy fait parfois mieux avec Benefit ( See or be seen Sasha ) qu’avec Dior ! Hier j’ai pu écouter une émission avec J.C. Ellena pour invité. Sa voix est conforme à ce que j’attendais entre parenthèses, et surtout il a évoqué la scission nette ( selon lui ) entre mainstream et parfums de niche. Très clairement, il disait que pour élaborer un parfum digne de ce nom il fallait du temps et qu’en mainstream cette notion de temps n’avait évidemment plus cours, cela dit lui même a bien travaillé en mode mainstream, simplement pour imaginer Terre d’Hermès il lui a fallu des années alors que pour faire du Miss Dior, Sheer Beauty et autres Eaux de.... c’est très simple on reformule, bref on prend les mêmes et on recommence.
L’approche anthropologique en début d’émission était extrêmement intéressante, elle mettait bien en lumière le pourquoi du comment : en se parfumant, on fuit la mort et on cadenasse ( je reprends son terme ) l’animalité pour mieux la dompter, la taire et donc la nier. J.C Ellena a tempéré ce point de vue en disant que le parfum relevait d’abord de l’imaginaire, oui absolument mais finalement les deux points de vue se rejoignent. Un point essentiel à mon sens : le retour vers la Nature et en même temps sa négation, peut être aussi une ambivalence récurrente en parfumerie occidentale ? Le débat Eros/Thanatos me semble couler de source en parfumerie, c’est inscrit dans l’histoire même de l’humanité ou plutôt du cerveau humain.
Quant à l’éternel débat mainstream / niche, hélas si le business cheap l’emporte largement dans la parfumerie grand public, il y a eu de magnifiques parfums ( 24, Faubourg pour rester chez Hermès mais pas avec J.C Ellena cete fois ! et tant d’autres ) et des parfums médiocres en niche ( Dyptique juste avant Volutes a largement été évoqué par vous et d’autres passionnés ici même ).
J.C. Ellena étant définitivement mon maître à penser, je ne peux que m’incliner devant ses propos bien tempérés et ses créations presque toujours parfaites, mais j’ai bon espoir que la parfumerie d’où qu’elle vienne, nous réserve de très belles surprises !
A bientôt !

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amalia

par amalia, le 12 juillet 2012 à 20:19

Opium, j’ai absolument le même ressenti que toi concernant Diorissimo en EdP, du coup ce flacon dure, dure... car je passe rapidement à autre chose de plus substantiel disons.
Mado, je vais suivre votre conseil et tenterai l’eau de toilette dés que possible.
Et il me tarde de découvrir ce L.I.L.Y.

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Mado33

par Mado33, le 12 juillet 2012 à 09:07

Hello,

J’ai aperçu le parfum sur un blog en effet mais pour l’heure ça s’arrête là. Je connaissais la créatrice pour ses valeurs écolo, pas pour ses parfums. Quant à Diorissimo, il faut revenir à l’eau de toilette qui me rappelle celle que j’ai connue voici 25 ans ( ou plus ! ), je le porte d’ailleurs souvent et il ne me semble pas vraiment dénaturé ( contrairement à Diorella que je regrette infiniment ).
L.I.L.Y, bien sûr j’ai hâte de le découvrir.

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Opium

par Opium, le 12 juillet 2012 à 01:07

Bonsoir Jeanne et bonsoir aux lecteurs/trices.

 

Je n’ai pas encore eu l’occasion de sentir ce parfum bien que je l’ai cherché il y a des mois, quand les blogs anglo-saxons ont commencé à rédiger dessus et à en dire plutôt du bien.
Enfin, il est sorti.
Cette interpréttaion pas innocente de cette fleur qui se veut si innocente habituellemnt m’intrigue.
J’ai un flacon de Diorissimo en EdP, donc, la ré-interprétation internalisée par François Demachy du chef d’oeuvre de Edmond Roudnitska. C’est bien foutu, un peu plus jasmin que muguet au final, mais, on fait comme on peut sans les matériaux qui sont utiles / nécessaires à reproduire cette fleur muette. Problème : En dehors d’un usage presque ritualisé au début du printemps, comme pour me signaler à moi-même que l’hiver est fini, je ne prends pas plaisir à le porter plus de deux ou trois fois dans l’année. Trop mièvre, trop mignonnet, trop muguet tradi quoi. Je pense que le lilas, la pivoine, le mimosa, et quelques autres soliflores ont le même effet sur moi. Mignon(ne)s durant deux heures. Basta ! Ensuite, il me faut le plat de résistance.
Or, il semble que Roudnitska avait ajouté un fond animalisé qui rendait l’interprétation de cette fleur originale en lui octroyant une chair qu’elle ne possède pas. Elément qui est aujourd’hui perdu.
En vous lisant, j’ai l’impression que la tessiture ici est moins mièvre justement, plus sombre, plus complexe, qu’elle part dans des chemins de traverse.
Cela me donne très envie d’aller fourrer mon nez dans cette promenade imprévue et dans ces "dark clochettes" !

 

Merci pour cet article Jeanne.
A bientôt.
Opium

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ERigby

a porté L.I.L.Y le 10 décembre 2014

Sa note :

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