Un parfum rouge sang et vert d’eau

Tout d’abord, merci à auparfum d’avoir publié ma quête, car il est parfois difficile de faire le chemin seul, rencontrer des âmes en questionnement qui nous poussent sur les sentiers de droite à gauche bonifie le voyage, et donne à la promenade un air de danse.

Merci à Vesper et Alia, qui ont déjà proposé des choses. Alia, vos deux propositions me semblent fort intéressantes, j’espère les trouver sur Lille pour vous en dire un peu plus.
Vesper, j’ai testé Vol de Nuit dans ma recherche du premier amour Guerlain (suite de notre conversation sur l’Heure Bleue) et malheureusement, je ne sais si cela vient de ma peau, du flacon qui aurait pris trop longtemps la chaleur, mais il n’est ressorti de cette rencontre qu’une note terrible de rose pourrissante (pardonnez le mot, vous aimez ce parfum), tellement désagréable à mon nez que j’ai dû me laver le bras. Pourtant il m’avait tellement plu sur touche, je réessaierai d’un flacon plus frais dès que l’occasion se présentera, c’est promis !

Pour Le Baiser du Dragon, tout me plait en lui, de son nom, à chacune de ses notes d’après ce que j’ai pu en lire. Ce mystère asiatique me semble bien prometteur, je suis grande amatrice de thé, et de nombreux éléments de la culture chinoise et japonaise, je pense un jour me laisser tenter à l’aveugle, car il est introuvable en testeur ici.

Pour donner plus de détails à ceux qui voudraient se joindre à cette quête, voilà les acquisitions et découvertes depuis le jour où j’ai écrit le texte :
 Pi de Givenchy : mon parfum quasi quotidien pour cet hiver, je l’adore à l’extrême, ses notes d’aromates, de vanille épicée, d’amande bien sûr, me rendent ultra sereine, ancrée sur terre, forte et confiante. Il a pour moi les couleurs vert émeraude, jaune d’or et bronze, il est parfait tel quel, mais il n’est qu’une partie de ma quête.

  London de Burberry : il est rouge/rose à mon nez, pétillant, il me rend dynamique, souriante, je ne l’ai porté que deux fois depuis sa découverte, c’est mon cadeau pour le Noël de cette année, je verrai plus au quotidien ce que ça donne. J’aime son nom car j’aime cette ville, il me fait penser à Covent Garden, toutes ses jolies boutiques, la musique en son centre, l’impression d’être à la fois hors du temps et totalement dans le présent, un printemps anglais, avec ses traditions et son grain de folie douce et romantique.

 L’ Heure Bleue de Guerlain : mon prochain achat, il me surprend, comme un ami qui vous envoie un message lorsqu’il pense à vous, je le sens jaune orangé, on est assez loin de ma quête et pourtant je pense ne pas pouvoir vivre sans lui très longtemps... Il m’apaise et me réconforte, je me sens très bien en sa compagnie.

J’ai testé et senti beaucoup de noms qui flottaient sur auparfum, fait de jolies rencontres, mais souvent un quelque chose m’a fait dire celui-là ne sera pas pour moi, mais j’ai été heureuse de le connaitre !
Alors surtout n’hésitez pas à faire papillonner vos idées, toute rencontre olfactive à son importance et son intérêt, et merci à tout ceux qui prendront la peine de les créer.

Quelque chose d’à la fois vert et sombre. Spontané mais voluptueux...
L’énoncé de ces antithèses m’a immédiatement évoqué deux flacons.

Le premier m’était évident, c’est Vol de Nuit, de Guerlain.
je le porte aujourd’hui et je reste à chaque fois charmé par son évolution. C’est le parfum le plus facetté que je connaisse. Le départ est un vrai vert et puis il évolue vers des contrées boisées, poudrées, baumées. Bref, vous ne pouvez pas ne pas vous y retrouver (sauf si lui ne veut pas de vous).
Là où le bât blesse c’est que sa plus belle version est un extrait hors budget et, qu’à ma connaissance, l’eau de toilette est assez timide et fugace.
Mais il faut l’essayer. C’est une expérience unique.

Pour le reste, moi qui voit peu les parfum en couleur, je me suis posé la question de savoir si le flacon qui trône sur la cheminée de ma chambre d’ami pourrait vous convenir puisque la pièce a été décorée à vos couleurs.
Et après un petit rappel de l’odeur, je pense qu’effectivement, ce pourrait être le cas.
Dans la pièce rouge et verte, j’ai déposé le Baiser du Dragon de Cartier.
La Panthère et ce dernier possèdent à mon sens la même aura et le même sillage, mais le propos de ce baiser est un vétiver oriental qui assume ses paradoxes.

Nous n’avons peut être pas les mêmes codes couleur. Mais je vous soumets ce qui, pour ma part, me fait vibrer dans le registre que vous évoquez.

Hors budget mais tellement sublime, pourquoi ne pas aller tester Aedes de Venustas signature ? Un vétiver à la rhubarbe matiné de groseilles, de chèvrefeuille et de feuilles de tomates. Le créateur le décrit comme un "printemps violent". Dans un autre registre, et si vous aimez le type floral-boisé-musc, dans tes bras de Frédéric Malle serait parfait.