Auparfum

603

26 novembre 2020, 14:19, par Farnesiano

Bonjour à tous !
Les retards accumulés par les postes française et belge ne m’ont permis de recevoir le flacon qu’avant-hier. Avant de vous donner mes impressions tardives, je tiens à remercier l’équipe d’Auparfum et Bon Parfumeur de m’avoir permis de découvrir la marque à travers ce beau 603, en joli flacon de 30 ml, ainsi que via trois autres créations, les 202, 601 et 901 en doses d’essai dont les deux derniers cités m’ont franchement plu.

La famille des encens n’étant pas foncièrement ma préférée, je serai mauvais juge même si j’en chéris quelques-uns depuis longtemps *. Il faudra donc nuancer mes propos. Avant d’être un encens-cuir-tonka, ce 603 m’apparaît comme un boisé. Un vrai boisé qui débute par des notes vertes, assez fraîches et attirantes mais un peu râpeuses, telles que le cyprès, la sauge, le pin ? Manque la lavande pour en faire un vrai aromatique. Notes auxquelles se mêlent délicieusement une épice froide (cardamome ?) et la feuille de violette, vraiment bienvenue ici. C’est d’un vert teinté de mauve, sombre mais lumineux, où rapidement va fuser la flèche argentée d’un encens bien décidé qui sera le "fil rouge" de la composition, plus que, à mes yeux, le cuir et la fève tonka. C’est à la fois humide et tonique, comme les premiers brouillards de l’automne. L’ensemble s’assèche et se réchauffe peu à peu sous l’effet de la fève tonka, vite identifiable, mêlée à de vagues et fuyantes notes fumées qui semblent annoncer le cuir. Le parfum va ensuite s’épanouir et s’arrondir dans des tonalités plutôt douces où toujours se profile intelligemment l’encens, subtil mais toujours à la limite d’une âcre raideur (c’est mon problème avec l’encens...) Trois heures plus tard, le parfum devenu confortable et d’une androgynie tirant plus vers le masculin que le féminin, n’est pas sans charme et je le trouve élégant, sobre quoique un peu trop sage. Il m’a fallu l’apprivoiser comme un nouveau collègue discret, un peu mystérieux mais chez lequel au bout de quelques semaines on pressentira la possibilité d’une réelle amitié. Ce 603 sera sans doute pour moi un adorable compagnon de voyage plus qu’une histoire passionnelle avec un amant passionnant !

* Les divers encens auxquels j’ai succombé :
- L’Eau d’Iparie, vraiment singulière ;
- Le troublant Nu d’Yves Saint Laurent, chef d’œuvre scandaleusement disparu ;
- Gucci pour Homme, autre chef d’œuvre disparu ;
- L’Eau des Baux de L’Occitane, un concentré de chaleur et de charme ;
- L’Encens flamboyant de Goutal, qui porte si bien son nom ;
- Autoportrait d’Olfactive Studio, subtil, raffiné ;
- Copal Azur, authentique, délicat, si poétique...

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