It was a time that was a time
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Héliodose se propose de connecter le monde végétal au règne animal par le biais de l’indole. Attention, ça décoiffe !
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Amande complète
Fleur de bonne humeur
Déesse dans le boudoir
J’étais impatiente d’essayer ce "It was a time that was a time", car je l’avoue, j’ai une grande faiblesse pour les odeurs iodées et les embruns salés. Mon mari porte Kenzo pour homme, j’adore Rem de Réminiscence. Je porte aussi Ecume de rose, des Parfums de Rosine, des pétales de roses caressés par les vents marins et qui m’évoque le jardin de la Villa des Rhumbs, la maison de Christian Dior, surplombant la mer émeraude à Granville, ville dont je viens comme M Dior. J’ai aussi un décant d’Acqua di Sale, de Profumum Roma, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de sentir Epices marines de Jean-Claude Ellena parmi les Hermessences.
J’avoue avoir ressenti une certaine appréhension en regardant le court-métrage de Shezad Dawood. L’ambiance y est post-apocalyptique, des survivants dans un chantier naval abandonné, un peu à la « Walking Dead », loin de l’univers glamour véhiculé habiuellement par le parfum, sans compter que le nom du parfum en lui-même n’est pas des plus évidents... J’avais peur d’y trouver des odeurs de vase et de rouille, comme les premiers instants de la Fille de Berlin de Serge Lutens qui ont fait que je n’ai jamais accroché à ce parfum.
En fait, It was a time that was a time dégage une impression de sensualité à des années lumières de l’ambiance du court-métrage. Paradoxalement, regarder le film pendant que le parfum diffusait a du être une expérience intéressantte...
Je l’ai testé directement sur peau. Les premières minutes m’ont désarçonnée et n’ont pas été concluantes. Pas d’odeurs de rouille donc, mais j’ai été submergée par une vague de fève tonka qui m’ont fait dire, « c’est pas vrai encore un parfum vanillé gourmand... ». Mais non. Car le cortège de musc, de cuir, de fumée et d’encens est arrivé, et là je me suis sentie en terrain connu : ma palette olfactive favorite (avec les embruns marins bien sûr !).
Je suis d’accord, on est très loin du sublime Sables d’Annick Goutal, avec sa débauche d’immortelle solaire aux relents de cumin. On n’est pas non plus dans l’univers d’Acqua di Sale, qui m’évoque plus la Riviera italienne avec ses effluves de crème solaire sur des peaux salées chauffées par le soleil.
J’ai plutôt la sensation d’un côte normande ou bretonne, frappée par le ressac, balayée par les vents, une plage sur laquelle on fait un feu de joie avec du bois flotté pour se réchauffer, ou une petite chappelle à flanc de falaise, dans laquelle brûle en premanece de l’encens et des bougies à la mémoire des marins disparus en mer...
Enfin, arrive la dernière ligne droite, ma préférée, les embruns salés de l’ambre gris. Et à ma plus grand joie, elle s’étire indéfiniment. Car je le confirme, ce parfum a une tenue d’enfer ! Pour savoir si un parfum tient sur moi, je m’en vaporise sur le dos de la main avant de me coucher. Et celui-là, pas de problème, 7 heures après, il était toujours là. J’ajoute aussi qu’il faut en mettre avec parcimonie : pendant que je rédigeais mon « ressenti », je m’en étais vaporisé un pschit et mon mari le sentait alors qu’il se trouvait dans la pièce à côté. Et je conçois assez facilement qu’il puisse indisposer l’entourage tant il est puissant.
Mais pour reprendre l’expression d’un ami, « ce parfum, c’est vraiment ma came » : entre lui et moi, je sens que c’est une histoire d’amour qui commence et qui va durer longtemps...