Palissandre d’Or
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À travers cette quatrième création, Isabelle Larignon imagine un personnage en quête de liberté, cherchant l’exode à la faveur d’une longue soirée d’été.
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Nuit blanche
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
Palissandre d’Or… il m’aura fallu le porter quotidiennement cette semaine pour m’en faire une idée à peu près claire. Quant à en faire le tour, je n’y pense même pas (parce que l’échantillon a une fin, notamment) tant il m’apparaît complexe et par là même suprêmement élégant.
Le départ est pour moi résineux. Une volute d’encens qui se disperse dans une forêt de cèdre. Cette première impression m’a donné, au premier essai, une sensation de « déjà senti » qui, heureusement se dissipe assez vite (j’ai pensé à Polo de Ralph Lauren, imaginez la perplexité). Et puis les principaux acteurs de cet opus entrent en scène.
Parce que Palissandre d’Or est une boisé qui se prend tellement à la lettre que l’on se sent entouré de poussière de sciure précieuse comme je l’étais dans l’atelier de mon grand père ébéniste. Une odeur chaude et apaisante comme l’est un meuble de famille à ce détail près qu’un note me vrille légèrement les sinus. J’avoue mon incompétence dans le domaine, mais j’ignore encore actuellement si elle provient des bois qui piquent ou du santal puisque cette sensation me revient à des degrés divers dans Santal Royal, l’Homme Idéal et Jeux de Peau.
Le patchouli vient rendre la composition ludique. Suivant les jours ou l’humeur, il est terreux ou plus cacaoté. Cette facette est celle qui varie le plus d’un essai à l’autre sur moi. Mais ça aussi c’est une redite.
Plus la composition évolue et plus elle m’apparaît comme ce bois tiré de l’arbre qui s’assèche pour devenir un ouvrage manufacturé qui entre dans un maison et se gorge des odeurs de la pièce.
Le parfum se charge petit à petit de volutes douces qui le font s’installer sur la peau comme une odeur tout à fait familière.
Au final, je dirais que Palissandre d’Or m’a interpellé par son propos faussement radical, m’a intrigué par son évolution lente et sophistiquée et m’a finalement séduit par son élégance.
Et c’est là que je distingue un beau parfum d’un parfum que j’aime. Parce que j’ai aimé porter Palissandre d’Or, c’est à mes yeux un vrai beau parfum, mais il ne me ressemble pas. Je l’ai apprivoisé au cours de cette semaine, mais je pense qu’il m’échappera toujours. Et c’est aussi cet aspect qui le rend fascinant.