Parfum sucré, oui mais....
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Interrogeant les mondes visuels et olfactifs, deux expertes échangent en écho au dossier publié dans le dix-huitième numéro de Nez, la revue olfactive.
hier
Toute une époque que ce VC Pour Homme ! Cuir suave d’une complexité envoûtante. Un grand masculin(…)
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Bonsoir Adhara, Merci de nous avoir communiqué cette bonne nouvelle. En fan de ce mythique(…)
hier
Profitez-en il y a une promo sur leur site web en ce moment sur plusieurs références(…)
Jardin impressionniste
Lavande délavée
Église en flammes
Bonsoir Solance,
Tout d’abord, merci pour votre question qui soulève des points intéressants auxquels Alexis, Youggo et les autres ont déjà fort bien répondu.
Si je peux me permettre une petite remarque, je crois que la question du "sucre" n’est pas fondamentalement la bonne. Il se trouve que la tendance actuelle se porte sur l’exploitation de notes sucrées, voire très sucrées dans les parfums. Mais je pense que cela est du à notre époque et est simplement symptomatique d’un société dans son ensemble qui exploite, dans la surenchère, des mécanismes humains.
Les notes sucrées en tant que telles ne sont pas un problèmes. De même que les notes florales ou animales ou boisées ne le sont pas non plus. La question n’est pas tant de savoir si un parfum sucré peut être bon, que de savoir si le parfum tout court est bon et propose une émotion, une expérience plaisante et ravissante pour les sens.
Et je réagis ici à une remarque que vous avez faite dans un autre commentaire : pour être reconnus comme bon "par les perfumista", un parfum sucré n’aura pas forcément besoin d’être très bon, il devra juste être bon tout court.
Ensuite seulement, il sera évaluer dans son genre, celui des parfums sucrés pour ce qu’il propose par rapport aux autres. Un exemple récent que nous avons partagé entre nous pourrait être Sorriso de Profumum Roma. Ce parfum est objectivement un véritable gourmand, qui n’a pas d’autre propos que de traiter des notes ouvertement alimentaires. Son départ est saisissant : une note cacao liquoreuse, d’une justesse impeccable se déploie et figure à la fois une sensation de fraîcheur alcoolique et de chaleur moelleuse par la vanille plantureuse qui se dévoile en dessous. Ce départ et ce coeur très prometteurs s’effondrent malheureusement totalement près quelque temps, la structure du parfum disparaît, abandonnant toute finesse, brouillant toute la construction et ne laissant qu’un amas agglutiné de vanille et de notes chocolat, dont on ne distingue plus rien.
Ce parfum est l’exemple type de ce qu’aurait pu être un bon parfum dans le genre sucré, qui s’est fait recaler à l’analyse, non pas parce qu’il était sucré, mais parce qu’il ne tenait pas la route techniquement.