L’Artisan se parfume au Oud
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La fondatrice de Sabé Masson et le fondateur de The Different Company reviennent sur les défis rencontrés par les maisons de parfum indépendantes.
hier
Bonsoir, pour ma part et pour avoir porté les deux sur de longues périodes, je ne trouve pas du(…)
il y a 1 semaine
Comme vous l’avez admirablement décrit ! Il a été depuis supprimé du catalogue. J’ai trouvé un(…)
il y a 1 semaine
Quelle chance ! J’ai retrouvé une ancienne vendeuse du défunt Barneys New York au corner Guerlain(…)
Eau écarlate
Nuit blanche
Volutes et voluptés
Très vrai ! Un parfum finit souvent par nous étonner quand il en a dans le bide, comme Al Oudh !
Je rebondis sur votre analyse. En fait, décortiquez les notes est un jeu qu’on fait pour comprendre la construction du parfum, pour s’exercer le nez, pour éventuellement nous aider à mieux nous figurer le parfum et à le structurer dans notre tête. Mais c’est nullement un passage obligé en tant que perfumista. Je vois beaucoup de gens sur auparfum qui "s’inquiètent" de pas être capable de distinguer les notes en pensant qu’ils sont pas doués et tout, mais pas du tout ! En fait, parfois, le but d’un parfum est de ne pas être discernable en tant que tel ! Parfois c’est le cas, comme dans les grands solinotes à l’image de Carnal Flower de Frédéric Malle ou d’Iris Silver Mist, mais la plupart du temps, pas du tout !
Je pense à Dzongkha. Avant, j’avais aussi cette manie de toujours vouloir décortiquer le parfum, notamment pour le comprendre, pour me dire "alors ça je sens, ça je vois bien, ça c’est flagrant" ou même "alors ça je passe complétement à côté, ça j’aurais pas pensé mais pourquoi pas" etc. Mais avec Dzongkha, j’étais dans un labyrinthe. Le parfum c’était une boule sur moi, impossible à saisir. Ca m’a gêné, mais en fait, il faut pas. J’ai commencé à bien l’appréhender quand je l’ai vu par sensations !
Ainsi, c’est en explicitant avec des mots clairs et précis les sensations que j’avais en le sentant que j’ai pu le comprendre ! Ainsi, j’ai vu mes nuages dans le ciel bleu clair presque électrique, avec des reflets verdâtres. J’ai vu la poudre grise s’envoler, j’ai vu les picots noirs. J’ai senti comme cette impression de rapeux (type langue de chat), le frottement d’une bourse en cuir, etc. Et c’est à partir de ces sensations que j’ai compris le parfum en soi, mais aussi dans la technique (l’iris, le patchouli, l’encens, la cardamome, les épices, etc...)
Parfois, il y a des parfums évidents de sensations. Je pense tout de suite au splendide Essence de Narciso Rodriguez, qui est d’une abstraction limpide à mon nez, en ce sens que je vois clairement des images dans ma tête qui en soi n’ont rien d’olfactif, mais qui me permettent de lier le parfum à quelque chose de concret pour le nez (je sais pas si je suis clair ?). Récemment, l’Eau de Narcisse Bleu est un chef d’oeuvre du genre aussi !
Voilà, c’était la réflexion du soir ^^
Vive l’odorat !