Muscs Koublaï Khän
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À quelques jours de Noël, nous avons dressé une liste (non exhaustive) des publicités de parfums qui ont croisé notre regard dans la rue. Voici une appréciation - évidemment très personnelle - de ce qui vaut vraiment le coup de nez.
il y a 8 heures
Rendez-nous les parfums de la photo qui étaient des merveilles absolues ! Monsieur Lanvin,(…)
il y a 9 heures
Snobisme ? c’est exactement ce qui m’est venu en tête à l’odeur de ce goudron de houille/cade 5%(…)
il y a 9 heures
Habanita. Grrr.... Correcteur de M.
Nombre d’or de l’iris
Songe d’une nuit des thés
Désert brûlant
Voilà un parfum qui ne cessera de m’échapper.
Tout d’abord, le nom et son descriptif avaient évoqué pour moi une foule de choses : un campement de yourtes mongoles et ses odeurs de bois, de cuir, et de terre, les fourures de bêtes, l’odeur des chevaux, des feux de bois, des volutes d’encens, des cavaliers en tenue traditionnelle, des chamans mystiques... Quelle ne fut pas ma déception en sentant enfin ce MKK !! De la Mongolie je ne retrouvais que le beurre au lait de yak caillé. Juste une note de fromage de chèvre âpre, aigre et sale.
J’y suis revenu. Encore et encore. Forcé sur les tests, dans toutes les conditions, tous les temps, tous supports. Laissé le parfum évoluer sur ma peau, et le sentir régulièrement jusqu’à m’en rendre malade. Tenter de l’aimer, de le comprendre, de le percer à jour. J’ai tout essayé pour tenter d’y retrouver au moins des odeurs de fauves plus sophistiquées qu’une simple biquette aigrelette. Rien. Ce parfum m’échappait. Pire encore, ce MKK me dégoutait vraiment. Et pourtant les odeurs sales ne me rebutent pas systématiquement.
Puis un jour, dans une boutique mal climatisée en Italie, entre un testeur de Jeu de Peau vide et un Chypre Rouge qui avait tourné au... vert, je prends le testeur de MKK et me vaporise allègrement le bras. Et là, révélation ! Tout s’éclaire ! Le jus, visiblement éventé, avait perdu ses notes les plus aigres et caprines. Ne restait qu’un musc raisonnablement sale, et une note de rose poudrée. Plutôt qu’une ménagerie d’un grand Khan, j’y découvrais un doux col en vison d’un manteau bourgeois encore parfumé de l’eau de toilette de madame.
Maintenant que j’avais compris à quoi j’avais affaire, que je percevais enfin l’angle sous lequel il fallait aborder ce parfum restait une question : allait il me plaire ? Et la réponse est... non. Mais au moins je l’ai compris !