Générations Guerlain

J’ai tout vu !

Franchement, c’était bien. (Bon ok je vois déjà les détracteurs venir "oui mais c’est Guerlain et toi quand c’est Guerlain tu sers plus à rien"... Oui bon ok. Mais bon, ils font des parfums biens donc forcémen). Là n’est pas là question, c’est finalement très touchant on voit bien toute l’évolution (même si Aimé est un petit peu passé en vitesse à mon goût, quoique bon ça va quand même).

Surtout un bel hommage à Jacques. J’ai pas pleuré pour Titanic, mais genre la mort de Jacques racontée par Jean Paul à travers Chant D’arômes j’ai trouvé ça super touchant !

Puis Thierry Wasser, sérieux, il est drôle et il est bien. Ça fait plaisir de voir que Guerlain n’est pas (plus ? *tousse tousse*) entre les mains d’amateurs chelou. Surtout que les reformulations positives qui ont commencé en 2013 sont loin d’être achevées et que 2014 s’annonce CANON (à suivre ;)...). Bref, en plus de ça Wasser est drôle et a beaucoup de recul sur son métier et son statut. Ça change des vieux parfumeurs aigris ou qui veulent absolument "briser la vieille parfumerie" (spéciale dédicace Véronique Nyberg, ouais j’ai même pas envie de l’épargner en ne la citant pas). Le repas entre les trois mastodontes issus de Firmenich que sont Cavallier, Morillas (<3) et Wasser est assez fun d’ailleurs (on voit que les passionnés que je peux fréquenter et dont je fais parti ne sont pas les seuls personnes un peu trash... Les parfumeurs aussi s’insultent entre eux :) ). Et ils ont raison : "les bons parfumeurs gardent une tradition". Ouais, c’est cool d’être contemporain, mais la tradition c’est bien de la garder aussi. Parce que ce sont de beaux parfums. Mais bien sûr il y a tout un débat hein, mon raccourci est facile. Mais en gros, ils veulent pas se la jouer artistes contemporains (contempouriens comme dirait un jeune monsieur qui kiffe pécho de la zouz (du zouz ?) en Bouquet de Faune et que je salue).

Enfin bon, y’a plein de trucs sympas, d’autres un peu moins (la dédicace du livre de Jean Paul fait vraiment de la peine). Les intervenants sont de qualité (j’aime bien Elisabeth Sirot, je l’écouterais des heures elle quand elle parle de toutes les vieilleries de Guerlain <3).

Et puis bon, c’est hyper romancé on est d’accord, mais globalement, ils disent pas trop de caca trop commercialo-je-réécris-mon-histoire comme d’autres marques (comme Dior en fait, pour ne citer personne).
Bref, je suis un gros nounours guimauve mais mon cœur fond quand je vois le logo du double G. Sans Guerlain je serais absolument pas là où j’en suis. Et je suis content de voir que la 5ème génération est là pour bien prendre soin du patrimoine.