Prix Jasmin et critique de parfums
par Jeanne Doré, le 25 février 2009
Le prix Jasmin récompense chaque année les journalistes et photographes qui illustrent l’univers du parfum avec leurs mots ou leurs images. Il est décerné par le Comité Français du Parfum.
Je vous invite à découvrir les lauréats sur le blog d’Elisabeth de Feydeau, dans un article qui a suscité un long et passionnant débat sur la critique des parfums sur internet...
En effet, la nouveauté 2009 était la création d’un Prix Internet, avec un lauréat qui n’a pas laissé les internautes insensibles ! (pour info, l’autre nominé était Nicolas Olczyk pour deux de ses articles publiés sur Osmoz).
Par ailleurs, vous pourrez découvrir ici l’article Dans l’ombre du parfum, écrit par Guillaume Crouzet, qui a reçu le Prix Lettres “Un autre regard”.
par Jean-David, le 4 mars 2011 à 08:13
Merci beaucoup, Jeanne. En fait, si le débat a été passionné à l’époque, je n’ai pas trouvé qu’il fût tellement contradictoire. Au moins sur certains sites, la désapprobation était unanime à l’égard de l’attribution du Prix catégorie Internet au Critique de Parfum, ce qui m’a beaucoup intrigué, et même un peu peiné car, si les commentaires dépréciatifs étaient nombreux, ils n’étaient pas argumentés. On était davantage dans la délégitimation de principe, le non-dit, voire quelquefois le persifflage, que dans l’examen du contenu du site et des textes qui y figurent. J’ai essayé de prendre le parti inverse, car j’apprécie beaucoup le site en question, qui a énormément contribué à me faire découvrir de nouvelles senteurs, et dont j’aime le style, parfois la gouaille si délicieusement française. J’ai donc posté un commentaire, qui est resté longtemps "en attente de modération"... puis il a tout bonnement été censuré. Ce qui me fait dire que mon commentaire n’était peut-être pas un cas isolé, et que d’autres auraient voulu pouvoir s’exprimer en ce sens, mais n’auront jamais été lus des internautes.
La question qui me vient à l’esprit est donc : "Pourquoi ?" A cette question, je ne peux répondre, mais j’avancerai seulement des hypothèses : a) la notation et la critique parfois sévères de nouveautés aura pu gêner la promotion de certains produits, et déstabiliser certains services de presse de grandes maisons. b) Dans la mesure où certaines personnes qui écrivent sur le parfum, malgré toutes leurs compétences, ont une approche plus consensuelle et une écriture qui se situe entre l’information et la promotion (ce n’est pas le cas sur Auparfum !), l’émergence d’un blog au ton très indépendant aura pu créer un sentiment de gêne, le sentiment qu’on "empêche la machine de tourner en rond". c) La jalousie : le CDP écrit fort bien, illustre très joliment la langue française, témoigne d’esprit. d) L’anonymat de l’auteur a pu donner à certaines personnes liées à la profession l’impression qu’une personne "qui ne faisait pas partie du club" venait en troubler l’ambiance... Or c’est bien la profession qui, au travers de ce Prix, a récompensé l’auteur, en raison, non de ce qu’il représente, mais de ce qu’il écrit. Cela signifie, de la part du Comité Français du Parfum, une reconnaissance de la légitimité, de la qualité et de la pertinence de ce site.
En tous les cas, je suis heureux de voir qu’ici, on peut s’exprimer de façon très libre et contradictoire, et le récent débat autour des commentaires du Baron de la Brède en témoigne !
par Jean-David, le 3 mars 2011 à 18:27
Savez-vous s’il y a eu une autre édition du Prix Jasmin depuis 2009 ?
par clochette79, le 27 février 2009 à 00:18
Je trouve que ce débat en rejoint un autre, celui suscité par le blog de Sylvaine Delacourte, c’est intéressant de les lire tous les deux. A quand un prix des internautes ? En attendant, mes lauréats sont Octavian, Denyse, Nez bavard et Jeanne !
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à la lecture des commentaires de l’époque on mesure le chemin accomplit en matière de critique de parfum. Comme pour la liberté d’expression, la critique est un droit fondamental et qui nécessite une remise à plat de sa définition et de ses limites à chaque fois qu’elle s’exerce. Cela rend la lecture passionnante et confronte le lecteur à ses propres limites de pensée, quel qu’en soit le sujet, littérature, parfum, cinéma, musique, peinture, poésie... avec les mêmes points de tension, où s’arrête la critique et où commence le lynchage personnel ?, en quoi l’avis personnel du critique peut-il prendre valeur de généralités ?... et aussi les mêmes points de saines colères, les facilitées commerciales, les provocations insincères, les plagiats mous...
Je suis lecteur assidu (tous les 1 du mois, ce n’est pas trop chronophage !) pour Le Critique de Parfum, et j’ai pour lui un faible subjectif ayant été le premier, et longtemps seul blog suivit pour ma découverte des parfums, n’ayant découvert auparfum qu’après la lecture exhaustive du site LCDP. Son style sobre et pointu en fait le sel, et il est joyeux de voir parfois ses désamours incongrues ou ses passions baroques et inattendues.
Et puis je lui dois la découverte de Coromandel et d’Ambre Sultan...
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