Auparfum

Paris-Edimbourg, la nouvelle destination des Eaux de Chanel

par Jessica Mignot - Jeanne Doré, le 1er mai 2021

Après Biarritz, Deauville, Venise, et la Riviera, l’échappée olfactive dans les pas de Gabrielle Chanel se poursuit dans la campagne écossaise.

La collection, lancée en 2018, est conçue comme une succession de voyages imaginaires et intimes, qui reviennent sur les destinations importantes de Mademoiselle, avec des eaux de toilette fraîches qualifiées par la marque d’« aériennes, non genrées et empreintes de légèreté ».

C’est en 1924 que Gabrielle Chanel, qui entretient une liaison avec le duc de Westminster, se rend pour la première fois en Écosse. Elle y découvre une nature « sauvage et imposante, baignée dans une lumière intensément blanche », profite de la vie en plein air et y côtoie Winston Churchill et Vera Bate. Une période qui inspirera profondément la créatrice, puisque les tenues que les aristocrates britanniques portent pour leurs activités pratiques – tartans, tricots, bérets en laine et vestes en tweed – seront réinterprétés dans ses collections jusqu’à devenir emblématiques.

Olivier Polge, parfumeur de la maison Chanel, a retenu de son voyage en Écosse la « tension entre fraîcheur incisive et obscurité chaleureuse », incarnée par la baie de genièvre « saisissante et glacée » d’une part, et le bois tourbé d’autre part. Conçue dans « la tradition des colognes des gentlemen anglais », la création s’ouvre sur des notes aromatiques « vives et typiques de baie de genièvre et cyprès » mêlées à la lavande, reposant sur une structure boisée de cèdre au « confort enveloppant » et de vétiver aux « accents tourbés et légèrement fumés », réchauffée par la vanille et les muscs.

Confortable et androgyne, Paris-Edimbourg pourrait être selon Olivier Polge « le parfum d’une veste en tweed » qui aurait pris l’odeur de la nature sauvage après une promenade.

Disponible à partir du 1e juin 2021 en boutiques Chanel
Paris-Edimbourg, Eau de Toilette, 127 euros/ 125 ml

Premières impressions

Tout commence par une fraîcheur citronnée, juteuse et pétillante qui sent bon l’été, rapidement mêlée de touches aromatiques incisives et froides. L’ensemble prend très vite des allures de savon, avec des inflexions de fougère verte, un peu métalliques, en tout cas très propres, presque hygiéniques. On imagine bien les joues du gentleman écossais rasées de près, frictionnées vigoureusement avec une lotion à la lavande et autres herbes vivifiantes. La fraîcheur persiste étonnamment longtemps, soutenue par un socle boisé-musqué, sobre et sec, avec une linéarité déconcertante (voire ennuyante ?), froide et un peu aseptisée, mais qui a le mérite de ne pas faiblir après plusieurs heures, comblant sans-doute tous ceux qui auraient pu reprocher aux précédentes Eaux de la maison de manquer de tenue. J.D.

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