Eyes Closed, le retour aux émotions véritables selon Byredo
par Anne-Sophie Hojlo, le 2 novembre 2022
L’année 2022 est décidément prolifique pour la maison suédoise : après l’aromatique chaud-froid De Los Santos en mars et une Vanille antique en mai, elle nous invite cet automne à fermer les yeux afin de nous reconnecter aux autres et à nos propres sensations, après plus de deux ans de pandémie.
« En nous éloignant des écrans, si habiles à créer une pseudo-proximité, peut-être pourrions-nous être plus en phase les uns avec les autres si nous fermions simplement nos yeux, nous coupant ainsi du monde physique », affirme le fondateur et directeur artistique de la marque Ben Gorham.
Cette nouvelle composition s’inspire de The Perfect Kiss, un cliché de Alasdair McLellan dont les images reprennent régulièrement le thème des yeux clos, qui « invitent à explorer un univers différent, empreint d’imagination et d’émotions ». Le photographe britannique signe également la campagne du parfum qui fait écho à ce travail de 2012.
Présenté comme « sensible, chaleureux, spontané et sincère », Eyes Closed s’ouvre sur des notes de cannelle et de cardamome, évoquant « le confort intime et la chaleur de la peau ». En cœur s’épanouissent ensuite carotte, gingembre et beurre d’iris, sur un fond de papyrus et patchouli, à la fois « antique et moderne ».
Eau de parfum 145 euros/50ml, 205 euros/100ml
Disponible
Premières impressions
L’iris semble à la mode cet automne : après l’interprétation délicate et vintage du rhizome par Santa Maria Novella, Byredo nous en propose une version radicalement différente. Souligné de carotte râpeuse, l’iris revêt ici des atours plutôt terreux, racinaires, poudreux, voire crayeux. Mais une touche d’épices réconfortantes, cannelle en tête, et des facettes légèrement gustatives et grillées évoquant le pop corn viennent contredire cette impression d’austérité. Un cocktail détonnant, qui s’avère plutôt réussi.
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par Farnesiano, le 6 novembre 2022 à 13:25
En fan d’iris et de cannelle et en amateur d’épicés chauds, je me demande pourquoi je n’accroche pas vraiment à ce dernier Byredo, au si joli nom pourtant : Eyes Closed. L’iris ici se noie dans un bain d’épices, vaguement fruitées, qui ne me convainc guère. Affaire de goût ou accord novateur qu’il me faudrait apprivoiser sur le long terme ? Parfum équilibré et au final, intéressant, mais qui sur ma peau, me fatigue bien trop vite.
Je retournerais plus volontiers à la cannelle de Noël au Balcon, de Five o’Clock au Gingembre, d’Obsession de Calvin Klein et surtout à celle du nettement moins cher Maasaï Mara de Berdoues.
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