Eau de Cologne Extra Rose
Jean d’Aigle
- Marque : Jean d’Aigle
- Année : 1960
- Créé par : Frédérique Robin - Jean Soutter
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Florale
- Style : Frais - Propre - Sage
Rose triviale
par Jeanne Doré, le 4 octobre 2022
Il y a des parfums, comme ça, on ne sait pas trop pourquoi on les aime à ce point. Quoique…
Ma première rencontre avec les eaux de Cologne de Jean d’Aigle, c’était à La Trésorerie, bazar chic et pas donné près de République, où j’allais parfois traîner lorsque nos bureaux s’y trouvaient. Je les avais toutes testées et celle à la rose revenait toujours, se démarquant des autres (pas terribles dans l’ensemble, à part la Naturelle). J’apprends sur le site de la marque que celle-ci a été fondée en 1945 par un certain Jean Soutter, natif du village de Suisse romande Aigle, et qui établit sa manufacture à Marseille. De là, son affaire prospère à l’export, notamment en Afrique, puis la maison déménage à Aubagne en 2000, ce qui signe un certain « retour aux sources ».
Fin 2021, c’est justement à Marseille, chez Maison Empereur – autre quincaillerie vintage et institution phocéenne —, que je me suis finalement délestée des quelque 16 euros que coûte le flacon de 250 ml. Comme souvent lorsqu’on s’achète un parfum lors de vacances ou d’un week-end, on associe parfois son odeur au lieu. Mais au-delà du souvenir agréable de ce court séjour hivernal, l’usage de cette eau de Cologne est devenu indispensable à mon quotidien, presque une obsession, un splash à la fois anodin, car fugace, mais qui tombe parfaitement juste dans sa simplicité évidente et son équilibre brut. J’ai beau savoir que la formule doit être très peu coûteuse – de l’essence de géranium et une base cassis (je doute qu’elle contienne un gros pourcentage de rose centifolia mentionnée dans sa pyramide…) – je la trouve absolument délicieuse : verte, végétale, acidulée, légèrement hespéridée, un peu fruitée, veloutée et pulpeuse comme un litchi. J’en mets plein car elle s’évapore vite, laissant juste un petit voile savonneux, à peine musqué derrière elle.
Bien que je me montre éhontément snob avec elle (je l’appelle « ma Jean dèg »), je suis quasiment certaine que si je l’aime autant, c’est forcément parce qu’elle me rappelle une savonnette qui remonte loin dans mon enfance, sans doute la « Rose thé » de la marque Bourjois, lorsque celle-ci proposait encore des produits d’hygiène (autant vous dire il y a longtemps). Je n’ai pas de souvenir précis associé, juste une vague sensation de nostalgie heureuse lorsque je retrouve ce genre d’effluve, que je n’avais jamais recroisé jusqu’alors.
Alors, ma biographie olfactive suffit-elle à faire de cette cologne triviale une création digne d’intérêt ? J’en doute. Ou sa beauté improbable tiendrait-elle peut-être à une « sélection des matières premières de qualité » et des compositions brassées et filtrées (sans glaciation) à l’ancienne, revendiquées par la maison ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, si vous aussi avez senti et aimé cette eau parfumée, ou si vous avez le même rapport avec un autre sent-bon qui ne paye pas de mine mais qui vous rend dingue, vous savez à qui le raconter !
par Dilettante, le 5 octobre 2022 à 12:32
J’aime certains parfums de niche, certains de grande marques mais aussi certaines colognes de la grande distribution qui peuvent quelquefois être jolies. Comme je suis très curieux j’ai commandé récemment sur merci-merci.com (et "à l’aveugle") "Fougère" et "Chypre" piqué par la curiosité du site Jean d’Aigle.
La cologne "Fougère" est plutôt réussie. C’est quasiment un clône de "Brut" de Fabergé (version récente) que je trouve plutôt honorable pour un "parfum de supermarché".
"Chypre" en revanche est vraiment d’un poussiéreux indescriptible. On a l’impression d’ouvrir un flacon d’un parfum chypré entamé que notre grand-mère n’a plus utilisé depuis 50 ans.
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par lycan, le 8 octobre 2022 à 17:57
Curieusement votre description de la cologne "Chypre" me donne envie. Vous la portez ou pas ? ou bien est ce tout simplement pas possible ?
Merci.
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par Dilettante, le 30 mars 2023 à 08:51
Non, je la trouve vraiment importable. Et pourtant ce n’est pas le côté démodé qui me rebute car j’adore certains parfums jugés démodés.
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J’ai beau avoir une collection tout à fait déraisonnable de parfums, j’ai toujours dans ma salle de bain une bouteille d’eau de Cologne Mont St-Michel, version Naturelle Classique. Elle m’offre une cascade de notes fraîches, propres et joyeuses, qui n’a pour moi rien à envier à des compositions de marques plus haut de gamme. Récemment, dans la même marque, j’ai découvert la version Instant ensoleillé, c’est une jolie fleur d’oranger. Effet doudou garanti.
Il ne faut pas être snob en matière de parfum (ni dans aucun domaine d’ailleurs), seul le plaisir compte.
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