Où sont donc passées nos odeurs ?
par Clara Muller, le 1er juillet 2015
Sur France Culture Plus, la revue Babel Oueb s’intéresse cette semaine à ce qu’Alain Corbin nomme le « silence olfactif » du monde contemporain.
Une courte émission est accompagnée d’une sélection d’articles sur le sujet de la désodorisation progressive du corps mais aussi de nos lieux de vie depuis le début des années 1950. Le dossier redirige notamment vers plusieurs articles traitant de la civilisation hygiéniste venue d’Amérique du Nord.
L’artiste norvégienne Sissel Tolaas, également mentionnée dans le dossier, tente ainsi de contrer cette disparition des odeurs et plus particulièrement des odeurs corporelles dans la plupart de ses oeuvres.
Sa devise ? « Rien ne pue, ce n’est que construction de la pensée ».
Le dossier est disponible à cette adresse : http://plus.franceculture.fr/factory/babel-oueb/ou-sont-donc-passees-nos-odeurs.
Pour plus d’information sur le sujet : Alain Corbin, Le Miasme et la Jonquille, éd. Champs Flammarion, 2011.
par Chanel de Lanvin, le 1er juillet 2015 à 11:56
Le Parfum adapté au cinéma où comment transformer en visuel ce qui est olfactif ?
Le cinéaste y parvient en balayant avec de larges plans des étals de poissons aux yeux plus très vifs, de vastes champs de lavande, des étoffes voluptueuses et poudrées.
Un très beau film à découvrir.
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Merci Clara pour cette parenthèse d’histoire odorante. Ça complète la conférence qu’a donné Annick Le Guérer, le weekend dernier au Quai Branly, sur les pouvoirs de l’odeur. Effectivement on désodorise "en mieux" notre environnement. Je ne pense pas qu’au temps de Louis XIV, les odeurs corporelles n’importunaient pas... Merci Marie-Antoinette, Joséphine et Napoléon d’avoir mis en avant la parfumerie ! Aujourd’hui dans notre ère contemporaine, c’est bien plus sympa et agréable de vivre dans un monde parfumé que silencieux.
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