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Embruns d’ylang

Guerlain

Flacon de Embruns d'ylang - Guerlain
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Rêve lointain

par Yohan Cervi, le 18 mars 2020

Un brin aguicheur mais jamais racoleur, Guerlain propose un ylang-ylang plutôt sophistiqué et exigeant.

Bien que fréquemment employé, l’ylang-ylang joue assez rarement les têtes d’affiche en parfumerie. Avec la nouvelle fragrance de sa collection L’Art et la matière, Guerlain met en lumière cette belle fleur jaune et lui offre l’occasion de révéler l’ampleur de ses nuances. Une bouffée florale dense et puissante se dévoile à la vaporisation, légèrement fruitée et un brin médicinale.

Puis l’impression de mettre le nez dans une boîte à épices, remplie de bâtons de cannelle et de clous de girofle, se fait sentir. Les notes aquatiques, salines, confèrent une certaine légèreté à cet ensemble massif, sans se montrer envahissantes. Les salicylates parachèvent quant à eux la dimension solaire de la composition, tandis qu’une pointe de patchouli et de vanille apporte une assise chaude et crémeuse. Un brin aguicheur mais jamais racoleur, Embruns d’ylang est un parfum plutôt sophistiqué et exigeant.

Cette critique est parue dans le 8e numéro de Nez, la revue olfactive.

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Jicky

par Jicky, le 19 mars 2020 à 14:04

Une nouvelle création "L’art et la matière" peu inspirée selon moi. Une grosse redite de Black Orchid, dont le parfum est clairement reparti. C’est vaguement réarrangé, l’aspect solaire crémeux fleur blanche de l’orchidée se pousse un peu plus vers l’ylang, sans particulièrement traiter une facette particulière.

L’aspect salé était déjà là dans le Tom Ford. Rien de nouveau sous le soleil, et ce n’est pas particulièrement exécuté de manière intéressante.

Et tous les artifices divers et variés pour donner d’autres facettes viennent aussi du Tom Ford : les épices, les notes fruitées pêches/coco, le fond patchouli vanillé c’est pareil...

Je trouve ça dingue parce que Black Orchid c’est quand même un parfum hyper signé et c’est le genre d’accord avec lequel tu as du mal à t’en tirer niveau inspiration : soit t’es dans Black Orchid, soit t’es un truc un peu informe bouilli (déjà que Black Orchid peut déjà avoir cet aspect bouilli, bien que ça fonctionne plutôt pas mal). Y avait bien le Calvin Klein Reveal pour s’en sortir un peu, mais c’était sans l’aspect trop lactoné épicé, ça allait plus vers la vanille salée un peu fleur blanche (et un peu cheapos).

C’est assez dommage, si l’ylang n’est pas a priori une fleur très Guerlain, il a quand même été utilisé de belles façon à plusieurs reprises dans leurs créations. Dans Samsara, dans Mahora en grande quantité aussi. Il y avait moyen de travailler sur une vraie création originale. Mais pour ça il faut y accorder du temps.

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par Beer luc, le 19 mars 2020 à 14:45

Bonjour Jicky,Black Orchid est une merveille,même si je n’ai pas le déhanchement de Charlize Theron pour en parler comme avec l’autre ....je l’adore.
Un peu d’humour en cette période ne peut faire que du bien.
L’ylang-ylang fait partie comme le patchouli de matières qui me fascinent à leurs états naturels,dans une composition parfaitement maitrisée c’est le top.
Mais parfois,certaines créations sont des copier-coller d’oeuvres existantes,pas toujours facile de trouver du vraiment nouveaux.
Tout à déjà été créer,seules les variantes mieux inspirées en feront un produit original.

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par Jicky, le 19 mars 2020 à 15:00

C’est une question pas forcément évidente que celles des inspirations inter-parfumesques (?). Il y a des formes olfactives qui s’y prêtent bien, qui sont suffisamment malléable pour accueillir d’autres idées tout en gardant leur forme olfactive. Et avec ces nouvelles idées, à même de créer un parfum cohérent et signé.

Puis il y a d’autres parfums tellement signés et aboutis que, malgré les tentatives pour les parfumeurs de s’en réapproprier la forme, on retombe toujours soit dans la même note, soit dans un un truc dans l’esprit de mais pas trop loin mais du coup on sait pas trop où ça va...

Black Orchid a ça, mais plein d’autres parfums. Genre un Terre d’Hermès, soit tu tombes dans Terre d’Hermès, soit dans un truc générique au possible. Et puis plein d’autres : Rem de Réminiscence, les patchoulis souvent (Gentleman, le Patchouli de réminiscence). On sent pas mal de Tuscan Leather parfois. Enfin bref les exemples sont multiples.

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par Diorissimo, le 19 mars 2020 à 15:20

Black Orchid n’est qu’une immense farce. Il démarre magnifiquement bien mais se casse la gueule. Peut-être que le Guerlain évite cet effondrement ? En tout cas, je l’espère.

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Antigua2020

a porté Embruns d’ylang le 13 avril 2021

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