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Dans la Peau

Louis Vuitton

Flacon de Dans la Peau - Louis Vuitton
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Reflets d’or

par Yohan Cervi, le 11 décembre 2017

Il m’aura fallu plusieurs mois pour appréhender pleinement certains parfums de la collection Louis Vuitton, qui comprend actuellement sept créations.

Dans la peau est l’un de ceux qui m’a le plus intrigué, bousculé, interrogé, puis finalement fasciné, car bien moins évident qu’il n’y paraît.
C’est un parfum très technique, parfaitement ciselé et abouti qui cache derrière son caractère en apparence aimable, poli et bien élevé, des aspects plus charnels, fauves, passionnels. L’image du formidable film Reflets dans un œil d’or de John Huston (1967) me vient en tête. Les façades des maisons bourgeoises d’un vieux fort militaire peinent à masquer le déchainement des névroses, des pulsions sexuelles, le désespoir, et l’affrontement entre les monstres sacrés Brando et Taylor.

L’envolée est très vive, montante, légèrement fruitée, abricotée. On décèle la patte de Jacques Cavallier-Belletrud et son travail sur les notes aquatiques et ozoniques, qui ne sont pas ici au centre du parfum mais au service des notes florales, leur apportant beaucoup d’éclat et de lumière. Elles viennent exacerber la fraicheur humide du magnolia et étirer la note jasminée. De la lumière, le parfum passe progressivement dans l’ombre, lorsque se déploie une note cuirée fine et puissante à la fois. Sa texture, sa profondeur, proviennent notamment d’une infusion de chutes de cuir, issues des ateliers Louis Vuitton. Ce cuir s’illumine enfin de muscs poudrés, scintillants, opalescents, apportant un sillage et une rémanence exceptionnels. Dans la peau porte à un niveau inédit les contrastes entre la brillance et la matité.
Le parfum forme un halo étrange, qui transcende le spectre olfactif et lumineux, passant de l’or, à l’ocre, et au brun, comme une photographie en sépia.

Dans la peau fait le grand écart entre les cuirs traditionnels au cœur floral souvent très présent, et une vision quasi-futuriste du genre par cette alliance de note aquatiques claires et cette teinture de cuir chaude et sombre. Un beau parfum qui ne se donne pas facilement, en ce sens qu’il nécessite d’être porté longuement pour être pleinement apprécié et compris. Par sa finesse, son élégance et sa complexité, il force le respect.

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ChrisB

par ChrisB, le 13 décembre 2017 à 18:40

Joli flacon, joli nom. Pour le parfum : [...] ! Sauf à en avoir les moyens et se rendre à Paris.... Dommage.

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Blanche DuBois

Blanche DuBois

a porté Dans la Peau le 10 avril 2024

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