Beautiful Day
Castelbajac
Réédition
- Marque : Castelbajac
- Année : 2017
- Créé par : Maurice Roucel
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Gourmand - Opulent
Amande 2.0
par Cécile Clouet, le 25 juin 2017
Admirez les joyeuses couleurs du flacon de Beautiful Day, ouvrez, vaporisez, et souvenez-vous : c’est un dimanche, et dans la vaste cuisine des mains expertes s’agitent. Poudre d’amande et sucre glace volètent, le dessert s’annonce gourmand.
Dans un nuage hespéridé ces messieurs passent en coup de vent, père, oncles ou grand-père en tenue de fête, rasés de près et fraîchement aspergés d’eau de Cologne. Au jardin, sur un fil, le linge qui sèche ondule au vent, exhalant sa blancheur savonneuse.
Jean-Charles de Castelbajac revient à la fois au parfum et au thème de sa premier création aujourd’hui disparue, revisitant avec la complicité de Maurice Roucel l’idée d’une gourmandise vive et teintée d’optimisme. Le pari est plutôt réussi. Certes le palais est aussi flatté que le nez, mais le tableau reste empreint d’harmonie : le souffle d’amande et d’héliotrope initial se pare rapidement d’agrumes et d’une pointe aldéhydée, conférant à l’ensemble une propreté chic, à l’ancienne, qui n’est pas sans rappeler l’univers des Infusions de Prada. On retrouve à ce stade l’ingénuité et la douceur enfantine qu’avait laissées dans nos souvenirs la création de 2001, presque comme une eau de senteur légère, à mi-chemin entre le soin et le parfum.
Puis, l’évolution semble gagner en matière avec une fleur d’oranger crémeuse et solaire qui pourrait amener la fragrance dans une dimension plus profonde et aboutie, mais qui chante hélas un peu dans le vide. Lasse de ne pas trouver d’écho, elle s’essouffle et laisse la composition tourner en rond puis s’effacer lentement, laissant à l’histoire un goût d’inachevé. Du souvenir ancien, Beautiful day a le charme, mais aussi la pâleur et la fugacité.
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par jalouve, le 3 octobre 2017 à 15:25
Je viens de le sentir ce jour, au détour chez Marionnaud. Je l’ai mis et j’ai toute de suite souri. Il m’évoquait son grand oncle "Bois Farine" de très loin, mais on sait que c’est la même famille. La note de tête fait ressentir, au milieu de cette amande, pour moi, une soupçon quasi pétrolé, c’est peut-être l’amande très verte. J’ai adoré, j’attends les notes de fond. Celle de cœur m’enchantent aussi par leur côté lacté, tendre. Cela a l’odeur de l’enfance, quand il ne pouvait rien nous arriver.
par Habanita, le 25 septembre 2017 à 14:56
Testé ce week-end, il m’a immédiatement fait penser au soda Dr Pepper. L’odeur est la même :) Le parfum est malgré tout joli mais trop sucré pour moi.
par janeblackbet, le 25 septembre 2017 à 07:41
Je vais essayer de décrire au mieux ce que me procure ce parfum :
Je sens d’emblée un nuage aérien et volatile d’amande à peine amère plutôt vanillée voir un peu "poudre de riz" avec en même temps la fraîcheur et la pureté de la bergamote et de la fleur d’oranger, ce qui lui donne un aspect enfantin, pur et propre, en même temps qu’un côté doux, romantique, sensuel mais une sensualité douce propre aux parfum poudrés (un peu à la Kenzo Flower).
Le tout est extrêmement addictif selon moi, on vient sniffer constamment cette odeur tour à tour douce et enfantine, puis sensuelle et sucrée presque jusqu’à l’ecoeurement sans jamais le devenir tout à fait non plus
Ce parfum se déploie le mieux selon moi à partir de l’automne je l’ai trouvé trop sucré et doucereux sur ma peau en été.
Pour finir je dirais qu’il n’est pas enveloppant ni "baumé" comme les poudrés Guerlain peuvent l’être mais il "vole" (un peu comme le sucre glace justement !) à l’image du parfum à l’amande de réminiscence qui me fait aussi cet effet la !
Par rapport au Doudou initial de Castelbajac je retrouve la même odeur à peu de chose près. De mémoire il me semble que le Doudou avait un côté amer et tenace plus prononcé. Celui ci est plus en douceur. Sa tenue est bonne Sur moi.
par Garance2, le 26 juin 2017 à 05:51
J’ai testé de nombreuses fois sur peau "Beautiful Day" : et finalement, il n’est pas aussi fugace que cela. C’est vrai que le départ nettement amandé laisse présager une suite plus ample, plus "femme" aussi, moins "bébé propre". Mais en fait, je trouve qu’il est tout de même très réussi (même si je ne le porterais pas, j’aime les parfums opulents) : il est toujours là, sur peau, quelques heures plus tard, il me fait penser au regretté "Amande persane", un parfum qui peut donner au premier abord une impression produit de soin, et puis qui dégage finalement une sensualité, naturelle, simple, mais indéniable. Il est cela dit moins linéaire qu’"Amande persane", et aussi plus aéré. Je trouve que c’est une belle réussite, au bout du compte, même si ça n’a pas été un amour immédiat. En revanche, j’ai du mal à faire la comparaison avec la première version, qui me semblait de mémoire comporter une amande plus franche, et j’ai lu à ce sujet toutes sortes de remarques contradictoires. Mais je n’ai plus le premier parfum suffisamment en mémoire pour faire une comparaison objective.
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par jalouve, le 8 novembre 2017 à 09:49
Totalement d’accord sur la fugacité, il ne l’est pas vraiment. Je l’ai acheté au final et j’ai trouvé mon doudou d’hiver.
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Même parfum que le précédent, Castelbajac parle de touche plus moderne pour surtout éviter d’évoquer une reformulation évidente. Le parfum est identique mais la rémanence est moindre. Cela dit, très grand plaisir à retrouver cette très belle amande, un parfum délicieusement sensuel.
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