Bang
Marc Jacobs
- Marque : Marc Jacobs
- Année : 2010
- Créé par : Yann Vasnier
- Genre : Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Pointu - Viril
Sexy Ducros
par Jeanne Doré, le 14 septembre 2010
Lorsque Marc Jacobs crée des parfums féminins, ils aime vraisemblablement imaginer des jeunes filles innocentes et blondes en ballerine plates, au regard absent, se roulant nues dans les pâquerettes. L’interprétation olfactive est en général aussi sexy et sophistiquée que la pâquerette en question, ce qui ne les empêche pas d’avoir du succès, enfin, surtout aux Etats-Unis.
Mais lorsqu’il s’agit de sortir un nouveau parfum pour homme, Monsieur Jacobs semble tout de suite nettement plus inspiré et fait preuve de goûts, disons, plus affirmés.
Bang se situe dans une catégorie de parfums qui peut potentiellement plaire à pas mal de lecteurs - et lectrices - d’auparfum.
Tout d’abord parce qu’il appartient à la famille des parfums parti-pris, et surtout parce qu’il fait plus précisément partie de la sous-catégorie : l’épicé-fumé-qui-fait-niche.
Marc Jacobs depuis son récent régime draconien doit regretter la sauce au poivre, car il n’a pas hésité ici à mettre le paquet. Le départ est littéralement une explosion de moulin à poivre noir, à la limite de l’éternuement. L’épice omniprésente est cependant doublée par une résine à l’odeur proche, quoique plus citronnée, l’élémi, qui apporte également un effet d’encens fumant très sombre.
Plus le poivre s’évapore, plus on comprend que ce qui nous attend par la suite ne va pas s’éclaircir : une forêt entière d’arbres brûlés, carbonisés, avec des facettes de réglisse et de goudron, qui laisse toutefois apercevoir des racines fraîches de vétiver et quelques touffes de mousse survivantes. Les bois secs et fumés se mêlent au patchouli et évoluent peu jusqu’à la fin, qui arrive assez vite. C’est ce qu’on peut éventuellement reprocher à Bang, de finir de manière un peu abrupte et austère, là où une dernière couche plus moelleuse, plus enveloppante aurait été la bienvenue pour se remettre de ce festival d’épices et de bois fumés, et prolonger le plaisir un peu plus longtemps.
On lui pardonnera, car au milieu de certains de ses petits frères de la rentrée au profil plus lisse et plus international, il parait plutôt culotté, séduisant et sexy, ce little big Bang !
à lire également
par incense, le 15 septembre 2010 à 10:34
LA vraie bonne surprise mainstream de la rentrée !
Senti cet été à San Francisco, ce parfum à l’imagerie gay-issime est à proprement parlé ébourrifant !
Oui, le poivre d’ouverture est explosif, mais en même temps, totalement addictif.
La suite, comme l’évoque si bien chère Jeanne, reste sombre et brute.
Voilà enfin de l’homme, du musclé, du testostéroné, mysterieux et bestial ! GRRRRR...!!!!!
Mention spéciale pour le flacon, original, et sublime. Une véritable oeuvre d’art, une petite sculpture minimaliste !
Répondre à ce commentaire | Signaler un abus
par charlie, le 15 septembre 2010 à 12:02
Bonjour Jeanne, après quelques jours à Paris me voici de nouveau. J’ai eu l’occasion d’essayer "Bang" de Marc Jacobs à l’aéroprt. Je ne suis pas fan de cette marque de parfums et de ce fait pas exception. le flacon et l’image est original, bien que pas tout à fait mon goût. Je trouve le parfum trés épicé à mon goût(beaucoup de poivre). Désolé, rien de spécial
à la une
Le grand come-back : la revue de sorties des icônes rééditées
Le vintage est à la mode et de nombreuses maisons (plus ou moins) historiques ont relancé récemment des collections de parfums après de longues années d’absence ou de discrétion. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces fragrances revenantes.
en ce moment
il y a 5 jours
Selon moi, la version élixir de "La panthère" est la variation vanille et fleur de tiaré (monoï)(…)
il y a 6 jours
Dans les années 80, les parfums avaient du coffre. Ils sentaient le cuir, la mousse, l’audace.(…)
Dernières critiques
Elisa - MarieJeanne
Bonbon solaire
Colonia il Profumo - Acqua di Parma
Faits et zestes
Vanille Carbone - Atelier Materi
Brut de gousse













il y a 5 jours
J’avais senti par curiosité la version elixir de la Panthère, et lui avais trouvé quelque chose de(…)