Appel à témoignage - Votre pire/meilleur souvenir olfactif

par Dominique Brunel, le 7 février 2015

Chers lecteurs,

Lors de l’édition 2014 des Rives de la Beauté, nous avions découvert l’exposition Anosmie, vivre sans odorat de la photographe Eléonore de Bonneval.
Si vous l’aviez manqué, la bonne nouvelle c’est que l’exposition revient à Paris du 18 mars au 31 juillet prochain et sera présentée à l’Espace des Sciences de Pierre-Gilles de Gennes.

L’autre bonne nouvelle c’est qu’auparfum est partenaire et vous, lecteurs, êtes invités à participer au contenu. Eléonore souhaite intégrer vos témoignages dans la première partie de l’exposition.

Pour cela il vous suffit de nous raconter en quelques lignes et avec émotion votre meilleur ou pire voyage olfactif. Il est moins question ici de parfums que d’odeurs du quotidien...
Eléonore choisira alors les 12 évocations les plus fortes qu’elle illustrera par l’une de ses photos et exposera dans l’espace.

Nous attendons vos témoignages et n’hésitez pas à partager cet article !

Attention, ne répondez pas sous cet article, mais en cliquant ici ou directement ci-dessous

Thèmes

Anosmie Eléonore de Bonneval

Commentaires

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par Belle du seigneur, le 8 février 2015 à 19:09

L’odeur du bateau de mes grands-parents.

Un grand voilier en bois que j’ai connu dès ma naissance, dans lequel j’ai passé de très nombreuses heures de mes jeunes années ; puis que je retrouvais, plus tard, à chaque vacances scolaires.

C’est ainsi l’odeur des premières histoires (la petite poule rousse...) que ma grand-mère me racontait en me caressant les cheveux, lorsque je me blottissais contre sa peau douce. Celle des premiers gâteaux que j’ai pétris, la farine, l’huile d’olive, dans les bols en bois, sans lesquels je n’aurais certainement jamais connu de passion pour la cuisine et le partage. Celle des pastilles Vichy rangées dans leur petite boîte de fer. Celle de la mer évidemment lorsque mon grand-père dévoilait le secret des constellations parsemant le ciel nocturne.

L’odeur, donc, si particulière du bois partout, mielleux et huileux, de pâte à pain, de levure, de savon et de poussière, d’une fête sans cesse renouvelée et ses mille diffractions au détour des souvenirs toujours heureux dans ce beau bateau qui vogue maintenant pour une autre famille. Odeur de mer et de nuage...

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par L’incendiaire , le 7 février 2015 à 20:07

L’hôpital. Au-delà des odeurs d’hôpital en elles-même, ce qu’elles ont représentées, à un dur moment de ma vie, et représenteront à tout jamais gravées dans ma mémoire ; l’anxiété, l’angoisse, la peur, la vulnérabilité, le désespoir, la souffrance, la mort.

Mes trois fils. Des odeurs d’adolescents, des chambres où règne le foutoir intégral, de linge sale tous les jours, donc de lessives plusieurs fois par semaine, de joints qu’on me cache, de surgelés passés au micro-onde, et j’en oublie bien sûr mais, la vie de famille, même avec les petites bagarres, les coups de gueule, je ne peux imaginer rien de plus beau, comme odeurs du quotidien.

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