Auparfum

Tour de France avec l’Artisan parfumeur, entre mandarine et narcisse

par batistehumeau - Anna Gabillard, le 9 août 2018

Après Bucoliques de Provence (2016) et Un Air de Bretagne (2017), L’Artisan parfumeur poursuit la collection Les Paysages et rend hommage, à travers le parfum, à la manière de « cartes postales olfactives », à deux nouvelles régions françaises : la Corse, avec Mandarina Corsica et l’Auvergne évoquée à travers Mont de narcisse.

Quentin Bisch a travaillé sur une évocation de la chaleur de la Corse et ses champs de mandariniers. Avec Mandarina Corsica, il signe une mandarine naturaliste, aux accents confits, dont « la douceur caressante [...] se corse d’une facette « sucre cuit », arôme sucré qui se dessine autour d’une absolue fève tonka et d’une touche d’immortelle dorée-épicée ». Le parfum se bouscule alors entre une vague de fraîcheur apportée par l’agrume et une chaleur apportée par la facette caramélisée.

Avec Mont de narcisse, Anne Flipo nous emmène au cœur des hauts plateaux d’Auvergne et de ses volcans à perte de vue. Elle a « esquissé d’un seul trait et en quelques ingrédients seulement, tout un paysage olfactif. » Des accents végétaux et des notes de cuir sombre entourent « un narcisse au coin du feu. »

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Mandarina Corsica, eau de parfum : 125 euros/100 ml
Mont de narcisse, eau de parfum : 125 euros/100ml
Disponibles à partir du 1er septembre 2018.

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Doblis

par Doblis, le 27 octobre 2018 à 09:38

Si Mandarina Corsica ne m’a pas franchement impressionné, j’ai adoré Mont de Narcisse.
Ce parfum renoue, pour moi, avec l’esprit des belles créations de l’Artisan Parfumeur.
Départ très lumineux presque vert du narcisse avant un joli morphing vers des notes plus chaudes cuirées confites qui tiennent très bien tout au long de la journée.
A tester si vous ne l’avez pas encore fait.
Le narcisse est une fleur du Printemps, mais ce parfum, par ses notes chaudes, est plutôt d’automne/hiver pour moi.
Une des meilleure création de 2018 pour moi.
Magnifique !

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Petrichor

par Petrichor, le 22 août 2018 à 16:07

Je l’ai raté, j’irais l’essayer la prochaine fois.

Je suis 30% moins choqué de l’allure "tout en noir, enterrement de 1ère classe" qu’ont pris les rayons de l’Artisan Parfumeur.
Dans une boutique, les flacons sont présentés sur un marbre blanc et noir (ou un stuc). Là je trouve que ça prend du sens.

Passons au contenu : J’ai trouvé les 2-3 dernières sorties un peu chiantes et insipides. J’exagère mais c’est bien ce que j’en retiens.
Machin sur l’herbe, bucolique truc, et oranger bidule :
Pour les deux premiers, les notes vertes naturelle type "herbe" "thym" "lavande" sont pas chères en parfumerie. Ce sont des ornements que j’adore dans un parfum. Mais là je n’ai pas eu l’impression que le parfum avait un cœur. Les muscs blanc de lessive sont eux, bien présent, et prenne 60% de la place vu que le parfum manque totalement de propos, passé 30 secondes.
Avec l’AP on est à un haut niveau, je trouve nase de retrouver le défaut d’écriture "musc blanc trop présent et mal choisis" (on n’est pas dans l’aspect neigeux du galaxolide d’un "pleasure" ou "mugler cologne")

Et l’oranger bidule, j’ai du mal à l’aimer après Séville à l’aube que j’adore, et l’ancien fleur d’oranger millésimé. Certes Séville est une fleur d’oranger qui tire vers "l’absolu" fleur d’oranger (au cœur d’une composition riche), donc il reste une place dans la gamme pour une "eau - huile essentielle" de fleur d’oranger. Par contre je ne retrouve pas le côté généreux du millésime. Là aussi un effet savonnette.

Bref, pour moi ce ne sont pas des vraies sorties. Ce sont des colognes relativement insignifiantes et un peu chères pour ce qu’elles offrent. J’attends les "vraies" sorties, dans la gamme normale.

(Je n’ai pas été bousculé par la gamme Natura Fabularis. Les compositions étaient cousues de fils blancs, tantôt comme si on n’avait pas donné au nez le temps de finir, tantôt parce que le parfum n’était pas structuré malgré l’envie d’ingrédient originaux et de composition originale. Résultat, de la niche médiocre, bâclée et chère. Exactement ce qu’il faut éviter en ces temps où plein de marques de niche bof-bof apparaissent.)

(Les explosions d’émotions renvoyaient une cohérence, il y avait du fun, des accords, tantôt un effet cuir peau, là un effet jus de pomme pétillant, là une tubéreuse avec un effet original. )

Je ne comprends pas non plus le ratage total de "Rose privée". J’aime, j’admire le nez -Stéphanie Bakouche-, la marque, et résultat c’était une horreur de parfum.
(térébenthine eurk, absolu foin qui sent pas bon le foin (au lieu de l’ambre), rose anéantie dans le maelstrom, ... j’oublie quoi encore... le côté térébenthine donnait une orientation urine au reste, ambre urinaire, violette pisseuse).

Bref, ce que j’attends à chaque sortie de l’artisan parfumeur, c’est que soit résolu le gros soucis de direction artistique. (je ne sais pas qui c’est actuellement, je pointe personne ; par ironie du sort, ça pourrait même être quelqu’un que j’adore, genre Olivia Giacobetti)
Car les sorties récentes c’est :
- un ratage industriel -manque de recadrage sur la carte blanche donnée-,
- de la niche exclusive médiocre et chère -manque de temps et d’ambitions-,
- et 3 colognes au parfums de savonnettes -on peut ravoir des € dans le prix de la formule, svp ?-

Heureusement qu’il reste laaargement de quoi se pâmer dans la gamme existante. C’est là qu’on retrouve l’intégrité de la marque. Le rachat par Puig n’a pas défiguré les parfums que j’aime le plus. Je surveille.

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par Doblis, le 27 octobre 2018 à 09:31

Pétrichor, pas mieux ! lol
Je suis bien d’accord avec vous.
Bon, je serai moins dur avec Natura Fabularis qui avait 2 créations différentes... mais les fonds m’ennuient un peu.
Et Un Air de Bretagne, pour moi qui suis Breton, je ne vois pas de quelle Bretagne il s’agit. Moi qui me réjouissait à le découvrir... flop.

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StellaDiverFlynn

par StellaDiverFlynn, le 9 août 2018 à 20:05

Le narcisse me tente ! J’ai bien aimé les deux premiers parfums dans cette collection. J’espère découvrir ces deux nouveaux bientôt !

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 9 août 2018 à 14:26

Est ce que Madarina Corsica a une filiation avec Mandarine Mandarin de Lutens ?
"..mandarines confites, sucrées ... dorée, épicée "

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par Doblis, le 27 octobre 2018 à 09:26

Bonjour Thelittlebox,
Je ne me souviens plus trop de Mandarine Mandarin mais ce Mandarina Corsica m’a en effet pensé à l’esprit de certains parfums Lutens avec leurs notes de fruits confits, caramélisés. On doit être dans la même veine oui.

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