Chanel N°5
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
hier
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Ce parfum ne peut pas laisser indifférent. Et je comprends qu’il rebute certains. Il a été avant -gardiste à sa sortie en 1921, il est maintenant un symbole de la parfumerie française, avec Shalimar.
Mais contrairement à Shalimar qui pour moi est la quintessence du parfum hypnotique, addictif, féminin, comment expliquer le succès du n°5 ?
Je lui trouve certes un côté "vieillot", et l’allusion à l’odeur du renfermé d’un intérieur bourgeois, lue dans une critique ici, est bien vue.
Mais on peut aimer cette odeur, comme on peut apprécier l’odeur d’un vieux livre jauni.
Et c’est ça qui fait toute la magie de ce parfum.
Il peut nous interpeller dans nos souvenirs les plus intimes, et ce ne sont pas ici les odeurs de sucreries. Pour moi c’est l’odeur de la nostalgie, d’un temps qui n’est plus.
Je l’imagine quand même plus sur une femme d’au moins 30 ans que sur une jeune fille. Peut être parce que la nostalgie nous guette à partir de cet âge ?
En tout cas j’aime son côté poudré, et son fond splendide.
Côté campagnes de pub, celle avec Carole Bouquet il y a une quinzaines d’années correspondait bien à la fragrance, à mon avis, alors que celle, plus récente, avec Estella Warren en petit chaperon rouge ( publicité grandiose, soit dit en passant, et avec une musique très "burtonnienne" ) ne lui va pas...