Secret Joly
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À travers cette quatrième création, Isabelle Larignon imagine un personnage en quête de liberté, cherchant l’exode à la faveur d’une longue soirée d’été.
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Nuit blanche
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
Et bien voilà une création qui ne suscite guère de commentaires. C’est vraiment dommage et totalement injuste. Car Secret Joly est une des plus belles références du catalogue d’Oriza Legrand. C’est assurément un parfum floral aux fleurs blanches éclatantes. C’est aussi un parfum vintage au meilleur sens du terme. Entendez par là qu’il cultive une certaine dualité, propre/sale qui a fait la gloire de la parfumerie du premier quart du XXème siècle. Je n’ai pas connu Scandal de Lanvin, et j’aime beaucoup Jicky de Guerlain. Parmi les créations de la deuxième moitié du siècle précédent, la magnifique Eau d’Hermès repose également sur ce "double langage" : l’élégance est incontestable et se distingue par la séduction troublante de notes fauves, charnelles qui font aussi tout le magnétisme d’Ysatis de Givenchy. Secret Joly s’inscrit dans la lignée de ces créations mythiques. Sa floralité est exacerbée par les notes douillettes, chaudes, confortables, d’une sensualité très présente - ah la civette ! -, plus suggérée qu’affichée et c’est là tout son intérêt. Son charme fou très "Belle époque" est tout à la fois jeune et un rien canaille. Peut-être le parfum de la jeune Odette de Crécy ?