Antares, Bételgeuse et Mismar
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 10 heures
L’actuelle version EDP, testeur neuf en grand magasin, n’est franchement pas à négliger. Moins(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Merci Auparfum et In Astra de m’avoir permis de voyager au milieu des étoiles...
Sur le papier, c’est Antares la super géante rouge et son bouquet de fleurs blanches qui a retenu mon attention. Le bouquet est d’abord épicé avec ses notes de poivre rose mais il déploie rapidement ses pétales de tubéreuse et de fleurs de frangipaniers à en devenir enivrant, quasi narcotique. On tend vers les notes solaires mais ce n’est pas de notre étoile dont il s’agit mais de la géante Antares : le fond boisé nous éloigne du bord de plage et de son sable chaud. Si odeur de crème il y a, c’est plus une odeur des cosmétiques d’antan.
Bételgeuse est avant tout l’une des étoiles les plus lumineuses de la voûte céleste mais sa luminosité diminue progressivement laissant à penser qu’elle est en train de s’éteindre. Dans le parfum éponyme, c’est pour moi cette facette qui est mise en valeur. La luminosité que pourrait apporter l’osmanthus laisse vite le tableau s’assombrir comme si l’on s’enfonçait de plus en plus profondément au cœur d’une forêt avec la mousse de chêne et le patchouli. A mon goût, la lumière baisse trop rapidement...
Mismar ou l’Etoile Polaire... Cette création n’a de polaire que les premières notes qui m’évoquent un cocktail à base de genévrier et beaucoup de glace pilée. Je quitte rapidement le bar pour me retrouver dans un magasin où l’on vend des produits du Monde et notamment des épices et de l’encens. Mon voyage se termine avec l’apparition des baumes, rendant le parfum plus doux, presque doudou.
Contre toute attente, Mismar est mon préféré des 3.