Myths Woman
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Cette nouvelle eau légère, mais non dénuée de caractère, démarre sur une pincée de cardamome et de poivre camphrés, annonçant un décor plus solaire.
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Déesse dans le boudoir
Épice & love
Eau écarlate
Bonjour à tous,
Voilà quelque temps que je porte Myths woman et c’est l’un des parfums les plus étranges et originaux que je connaisse. Les premières notes sont incontestablement vertes et fleuries, puissantes mais ce n’est pas le moins du monde un bouquet floral ensoleillé ou féminin comme nombre de parfums fleuris peuvent clairement l’être. Non, l’impression est surtout verte, froide, quasiment minérale et très rapidement soutenue par des notes de cuir, de mousse qui réchauffent et chyprent le tout. J’ai mis longtemps j’avoue à identifier la jacinthe qui pourtant illumine la composition d’un trait quasiment vert clair fluo pendant la première heure. Puis elle se calme et se range bien à sa place dans cette création automnale moussue où les fleurs au parfum sourd sont narcisses, œillets et parait-il chrysanthèmes (jamais remarqué que ces dernières aient un quelconque parfum !). Si je devais mettre des couleurs sur Myths, ce serait vert de gris, avec toutes les nuances plutôt claires de vert, tacheté de blanc, de noir, de beige rosée. L’éclatant flacon violet dégradé fuchsia lui offre un écrin aux couleurs complémentaires, avec un bouchon bijou rappelant les origines orientales d’Amouage. Superbe. Au fil des heures, toute cette verdeur, soulignée par les feuilles de violette et les mousses perdure et continue son jeu d’équilibriste avec les notes de patchouli, de cuir. Tantôt ce sont les unes qui l’emportent tantôt les autres. L’œillet se fait vert lui aussi, effaçant toute note poudrée. La tenue du parfum est irréprochable, le sillage bien présent. Myths a aussi la particularité de réveiller en moi le souvenir des lointaines années 70 où les fragrances vertes et chyprées ont connu leur heure de gloire. Cette évocation n’est d’ailleurs pas toujours plaisante : enfant, j’avais presque la nausée quand surgissait dans les trains que j’empruntais souvent avec mes parents cette odeur de skaï usé, un peu amère, mêlée à celle épouvantable de tabac froid. Cette sensation déplaisante durait pour moi plusieurs jours, bien au-delà de mon voyage. Cette amertume, je la retrouve un peu dans Myths mais fort heureusement sans qu’elle me soit aujourd’hui désagréable. La première fois que j’ai senti ce parfum, il m’a fait penser à Miss Dior dont il reprend, décompose et recompose les notes, mais sans le velouté fabuleux de son illustre aîné. Myth me semble pourtant être bien dans cette lignée tout en réinventant magistralement le genre. Les notes qu’il laisse sur les vêtements sont simplement magnifiques. Étrange, déroutant, au bout du compte totalement addictif comme le sont pour moi les vrais chypres, ma famille olfactive préférée ... voilà le type de parfum qui révèle de nouvelles facettes tout au long de la journée. Mouvant, émouvant, c’est un vrai chef-d’oeuvre. Un grand merci à Alexis et Auparfum de lui avoir consacré cette critique.