La Couche du diable, les braises de l’enfer par Serge Lutens
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C’est un accord fusant et lumineux entre deux matières pourtant souterraines – le gingembre et le vétiver – qui vient compléter cette année la gamme des infusions de Prada.
il y a 22 heures
Bonsoir je n’ai pas suivi cette saga Nolenca, découvrant sur le tard ce petit bijou. Lasse des(…)
hier
C’est du génie à ce niveau. Chanel sort un parfum dont vous êtes fan de l’odeur. Mais c’est une(…)
il y a 2 jours
Bonjour Je recherche au sein de memori de Kenzo la fragrance qui se rapproche le plus de la(…)
À fond la gomme
Ombres ligneuses
Prendre racine
Je ne suis pas un expert de la litote, mais vous enterrez un peu vite Guerlain.
Je défends aussi Lutens. La marque propose, le public dispose.
Bourreau des fleurs m’attirait le plus. C’est drôle car j’ai une défense similaire pour la ligne "les heures" de Cartier, où certains parfum de la ligne ont l’intensité d’un extrait, ce qui compense presque leur prix. (VI, XII, XIII)
Je trouve toutefois que Bourreau des fleurs reste dans l’ombre de L’heure défendue, en terme de cacao.
Je pars sur le principe que si on apprécie le parfum comme une oeuvre d’art, on sépare l’appréciation de tel parfum, et ensuite on traite de la question du prix.
L’inconvénient de la section or, c’est que les connaisseurs y ont retrouver des accords commun à d’anciens Lutens -comme souvent chez Lutens-, et eux ont vécu l’époque des Lutens à prix raisonnables, pas à 450€.
"C’est bien la première fois de ma vie que je lis que la guerlinade n’a jamais existé"
Il y a beaucoup de bobards dans le passé historique que s’inventent les marques. (Guerlain est presque une exception. La DA de l’époque avait conscience, en commandant la création du parfum "Guerlinade", qu’elle entérinait un mythe. Elle était transparente sur le sujet.)
Les historiens ne se penchent pas là-dessus. Et ce n’est pas la priorité de la répression des fraudes. Il n’y a que si un concurrent s’estime lésé et fait un procès, que ce genre de question peut faire l’objet d’un débat légal. (Et pas forcément un débat public, puisqu’il existe la justice arbitrale).
La captation de l’argent et du pouvoir s’accompagne souvent d’un discours auto-justificateur, notamment d’un discours sur le mérite. C’est pourquoi j’ai eu du mal à laisser passer le "se prendre en charge" sans rien dire.
L’abolition du commerce de l’opium ne s’est fait qu’à l’aube de la décolonisation, dans les années 1950-1960. C’était hier. Je ne sais pas comment tu aurais vu la libre concurrence, si dans les années 1940 1950 une puissance étrangère zombifiait encore ta population.
Les paradis fiscaux facilitent la corruption des classes politiques, l’évitement de l’impôt par les grands propriétaires, et le blanchiment de l’argent du crime. Il est plus dur de développer une économie, quand seule la taxation de la classe moyenne permet de développer écoles, routes, hôpitaux. La technique du transfert de prix (transfer pricing) s’ajoute à la corruption, pour empêcher les pays pauvres de bénéficier de l’exploitation de leur ressources.
La réussite des gagnants de la mondialisation est donc enviable, mais je n’irais pas jusqu’à les tenir comme modèles, et à dire aux pays pauvres de "se prendre en charge". Parce qu’on a tous une responsabilité, et que ça revient à cacher la poussière sous le tapis.
Ca s’applique aussi au parfum. Le propre du capitalisme, c’est de croire qu’on achète son flacon à son prix normal, qu’on l’a mérité, et qu’il sort de nulle part. Certaines matières premières viennent de pays où les salaires sont très bas (Comores, Indes, Egypte, etc.), et les protections sociales inexistantes. Alimenter des alambic c’est parfois accroitre la déforestation de son île. Le pic de l’extinction du musc c’était les années 1960-70. Les civettes étaient en cage, comme pour la fourrure d’élevage. Le santal blanc années 90. Ce n’est pas forcément des italiens en règle qui ramassent la bergamote en Calabre. Les eaux usées des industries chimiques posent de gros problème de recyclage. Et on a tendance à délocaliser notre pollution.