Sentir et ressentir : voyage (mal) organisé au cœur des odeurs et des arômes, sur France 3
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Un siècle après l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, trois experts explorent son influence sur le parfum.
il y a 5 heures
Bonjour Nez inexpert, Pour vous consoler, je ne saurais trop vous conseiller Vétiver Royal(…)
il y a 10 heures
J’ai enfin trouvé son remplaçant, Sauvage de Dior, qui n’a rien à voir au niveau fragrances, mais(…)
il y a 13 heures
Bonjour tristesse. On fait tout une smala d’un insignifiant village, dans un quasi-pays,(…)
Volutes et voluptés
On dirait le Sud
Bain de tendresse
Le film nous présente de belles images, dans une succession d’interventions sans relief ni regard critique. Une intervenante-stagiaire, sans doute choisie pour son haut niveau de perspicacité, nous déclare que le parfum permettrait de rétablir/répandre la paix dans le monde. Une ouvrière-technicienne nous raconte que les arômes sont là pour embellir les matières premières désormais sans odeur : puisque tous les aliments reconstitués, émiettés, calcinés, traités, recomposés, ré-agencés par l’agrochimie ne sentent désormais plus rien, ou pire puent, il faut bien leur ajouter des arômes pour pouvoir les absorber.
Les nez sont là pour créer de beaux parfums, de beaux arômes, avec de belles matières, au milieu de pinèdes et paysages féériques. Ils réinventent le monde, le parsèment d’odeurs dans tous les recoins (nourriture, soins, parfums, grands hôtels, lieux divers et variés, …). C’est la joie de l’odorat, partout.
Cet univers fantasmagorique, décrit sans recul ni regard critique, se brise hélas contre le mur de la réalité, banalement dystopique, où 99 % des parfums proposés sont standardisés et calibrés pour être de la merde olfactive, sans être véritablement issus d’un acte de « création », telle que béatement décrite dans le documentaire.
Et, pour la nourriture, plus prosaïquement encore, la ménagère-téléspectatrice de France 3 préfèrerait sans doute manger de vraies fraises parfaitement gouteuses et savoureuses, celles du jardin par exemple, plutôt que les simili-betteraves caoutchouteuses sans gout et gorgées de produits phytosanitaires néfastes qu’on lui sert dans des barquettes en plastique bisphénolisé, et pour lesquelles elle doit ajouter le cas échéant des arômes reconstitués, probablement de synthèse, puisqu’elles ne sentent rien.
Un documentaire à la fois inutile et inoffensif pour personnes déjà mortes, permettant une sorte d’assoupissement des membres entre deux séquences de matraquage de Danse(s) avec les Stars, sans doute. Le tout aurait pu, ou du, peut-être, bénéficier de la sponsorisation de quelque influenceuse de parfums fruitchoulesques, où la rose présente dans les champs de Grasse figure dans les notes autoproclamées du parfum – éventuellement accompagnée des adjectifs "érotisée", "sublimée", "magnifiée", etc. Même s’il n’y en a pas dedans, peu importe, puisque l’essentiel est de voir les roses cueillies dans les champs de Grasse, et de propager la paix dans le monde.