Auparfum

Acqua di Scandola

3 juin 2019, 07:45, par Farnesiano

Que de beaux paysages nous sont révélés lors d’une seule respiration de cette Acqua di Scandola. Ceux qui connaissent la Corse retrouveront dans ce magnifique parfum de Corticchiato toute la beauté odorante de l’île et de ses côtes sauvages. Si Corsica Furiosa évoquait la verdeur de l’île, son maquis, sa nature explosive au printemps, Acqua di Scandola nous promène au bord de la mer, " tra mare e monti ", entre terre et mer, ou quand le vent mélange l’odeur du bord de mer et de ses rochers salés à celle des végétaux de la côte. C’est aussi apaisant que vivifiant, aussi raffiné que naturel, aussi délicat que puissant. C’est tout simplement beau.
Il faisait chaud hier après-midi. Ma peau transpirait dans cet autobus qui me transportait à travers la campagne. Deux petites vaporisations du parfum sur le torse et un poignet ont suffi à recréer le sud de la Balagne, le golfe de Girolata, la roche qui rougit au soleil couchant. Parfum magique, éminemment poétique, à l’évolution troublante et confondante d’authenticité. Les parfums dits marins ne sont pas ma tasse de thé, à l’exception peut-être de l’élégant Sel Marin (plutôt atlantique) de Heeley. Ici, on vibre dans une espèce de chaude fraîcheur, ou quand l’humidité de l’air marin s’allie, se marie avec la sécheresse odorante et sauvage du paysage terrestre. Cette Acqua di Scandola nous emporte bien plus loin que toutes les destinations du Comptoir Sud Pacifique. Il faut se donner la peine d’aller au-delà des notes de tête, il faut laisser le parfum respirer à notre place. Si Le Cri de la Lumière m’avait ébloui jusqu’à l’étourdissement (et la fatigue), l’Acqua di Scandola m’a profondément ému. Difficile de mettre des mots justes sur un parfum qui révèle l’intimité de notre peau, le sel même de celle-ci, à celui de l’air marin, à celui de la Nature tout entière. Magique, je disais !

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