Hermann à mes côtés me paraissait une ombre, la poésie selon Etat Libre d’Orange
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Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
il y a 22 heures
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
À fond la gomme
J’ai pris le temps de m’intéresser à ce Hermann ces derniers jours, et bien m’en a pris, même si je lui préférerai sans doute d’autres fragrances... Le départ est très frais et très poivre, sur touche je n’avais pas senti les bourgeons de cassis mais sur la peau ils sont bien là, un peu comme ceux de l’Eau d’orange verte de Hermès. La suite se déroule dans une forêt "épaissement saucée de flaques de brumes", au milieux de grands conifères très verts et des chênes, entre lesquels circule parfois une vapeur d’encens et un musc métallique, un peu camphré de temps à autres, un peu melon si on cherche longtemps. Le poivre, très froid, semble faire office de fil rouge dans cette histoire et infuse dans l’humidité du reste.
Et puis ce parfum m’en rappelait un autre, que j’ai fini par pouvoir nommer : Poivre Samarcande, de Jean-Claude Ellena. Les deux parfums ont la même fluidité, cette même approche un peu éthérée... Comparaison faite, Hermann est plus fais, plus froid même, et plus "sous-boisé". Chez Ellena on est bien assis à l’intérieur, chez Hermann on est livré aux caprices d’une nature presque un peu surjouée.
Lire le poème de Hugo avec ce parfum sous le nez est une expérience qui ne manque pas de charme : on galope vraiment dans les odeurs tourbillonnantes de cette nature, sous les nuages de marbre, comme un Jean-Claude Ellena sous speed. C’est une belle balade, mais je crois que je préfère marcher au pas avec les épices plus chaudes de Poivre Samarcande.