B683
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Héliodose se propose de connecter le monde végétal au règne animal par le biais de l’indole. Attention, ça décoiffe !
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Amande complète
Fleur de bonne humeur
Déesse dans le boudoir
Jus découvert il y a quelques semaines lors d’un passage dans le quartier Saint Lazare. La boutique de Marc Antoine Barrois se cache malicieusement dans la pittoresque rue d’Amsterdam. Deux aspects du monde en quelque sorte. L’accueil est simple, chaleureux et élégant. Marc Antoine Barrois ne tarde pas à arriver et me commente lui même sa création, née de sa rencontre et de l’échange personnel qu’il a pu avoir avec le nez Quentin Bisch que je ne connaissais que pour le terrible Marquis de Sade - Attraper le Soleil qui m’avait fait pousser des cris d’orfraie dans un précédent commentaire. Aucun lien- Dieu merci !- avec le jus cité, si ce n’est un talent manifeste pour traduire en odeur une histoire, un vécu ici personnel et dont le dossier de presse donne quelques clefs.
B683 est tout d’abord un jus puissant, épicé - safran, piment, noix de muscade - avec une note poivrée en tête prononcée. Marc Antoine Barrois constate que la plupart des hommes ne se reparfument pas en cours de journée. Aucun problème avec B683 : côté tenue, il tient ses promesses. Des notes d’ambre, de musc, d’absolue de ciste et de feuille de violette font émerger très vite un superbe cuir précieux, velouté, évocateur d’une ambiance luxueusement feutrée, d’un beau sous main, de nobles matières, d’un bureau d’acajou, sous la douce lumière d’une lampe Empire, de l’odeur et du bruit d’une plume crissant sur un beau papier moelleux, qui inviteraient à la réflexion. Des notes boisées de patchouli, bois de santal, mousse de chêne, ambroxan et teinture de vanille de moeli (j’ai eu le privilège de sentir sur touche ces deux composants) confèrent enfin au jus profondeur et épaisseur, sans aucune lourdeur. C’est très structuré, soyeux, rond, puissant et chaleureux, toujours très élégant. Cela m’évoque aussi une certaine droiture, verticalité mais sans raideur, une authenticité chaleureuse, presque moelleuse, mais sans fioriture, lisse. B683 pourrait être né à la fin des années 80 par sa puissance - Bel Ami et Héritage sont ses cousins - mais il est parfaitement intemporel, très bien élevé et plein de noblesse. C’est le parfum d’un homme - ou d’une femme élégant(e) - ayant atteint une certaine maturité, rassurant(e), solide, serein. Un bâtisseur plutôt que voyageur, visionnaire et réfléchi(e).
Pour ma part, je suis conquise par ce beau jus cuiré et épicé : aujourd’hui encore de beaux parfums dans la lignée de ceux qui ont émerveillé mon adolescence voient encore le jour. Le Petit Prince en serait tout réjoui...