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Un iris majestueux qui se démarque par sa fraîcheur florale et printanière.
hier
Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Je n’ai pas vraiment de discussion à proposer, mais quelque chose qui s’en approche, une question de curiosité, en fait.
Je me suis aperçu que pour les 5 sens traditionnellement admis (et au final les plus facilement perceptible), en tout cas pour ce qui me concerne, je suis capable d’en reproduire certains par pure imagination, mais pas d’autres.
Autrement dit : je suis capable de visualiser une image quand bien même elle ne se trouve pas devant moi, mais je ne peux pas recréer le goût de quelque chose, seulement l’impression que ce goût m’a laissé. Je peux faire jouer une musique dans ma tête, mais je ne peux pas sentir un parfum, quand bien même je le connaitrait parfaitement. Par contre, je suis immédiatement capable de reconnaître ledit parfum, ou ledit plat.
D’où ma question : est-ce une caractéristique inhérente à ces sens, ou est-ce que certains d’entre vous -puisqu’ici on parle si bien de parfums- perfumistas de longue date, ou nez qui avez fait de l’odorat votre métier êtes arrivés à développer la capacité à visualiser, conceptualiser, reproduire, imaginer, recréer dans votre esprit un parfum, une odeur ?
Cela peut paraître une question bête, mais je pense qu’elle permet de comprendre un peu mieux notre rapport aux odeurs, et à fortiori aux parfums. Pourquoi est-il si difficile qu’un parfum soit discontinué ou reformulé ? Peut-être parce que le souvenir de ce parfum n’existe tout simplement pas, et ne peut être convoqué, contrairement à tant d’autres choses. Et ce qui explique aussi l’effet "madeleine de Proust", qui fait qu’un parfum est aussi émouvant quand on le retrouve après si longtemps, parce qu’il est impossible de s’attendre à ce parfum.
Et peut-être que paradoxalement, cela donne à l’odorat une mémoire bien plus longue et vive que d’autres : le cerveau n’est pas occupé à reconstituer la chose, seulement à en conserver l’empreinte, ce qui explique que quiconque (perfumista ou amateur d’odeur lambda) soit perturbé quand une odeur familière change.
Qu’en pensez-vous ? Qu’en sentez-vous ? Êtes vous capable de sentir l’herbe fraîchement coupée en même temps que de la voir ? Pouvez-vous capter l’odeur de la gouache en même temps que l’image d’un enfant en train de peindre ? Et si oui, dois-je être profondément jaloux ?