Le parfum… mais à quel prix ?
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C’est le plus archaïque des parfums et pourtant, à ce jour, celui qui exprime le plus clairement son sens – le sacré – à travers le monde.
il y a 4 jours
J’avoue avoir du mal à suivre le raisonnement. Mais puisqu’on ne peut rien dire, je vous souhaite(…)
Collection 2047
Lumière soyeuse
Faux classique
Concrètement, la cuisine et le parfum ne sont pas considérés en tant qu’Art, mais il me semble difficile de résumer cet état des fait en une phrase comme vous le faîtes, je vous propose juste deux pistes qui me viennet spontanément à l’esprit montrant à mon avis la complexité de la question : la musique est un Art, la parfumerie non, alors nos regrettés 2B3 étaient des artistes mais Roudnitschka n’en était pas ? Deuxième piste : pour moi, Mitsouko et Diorissimo auraient mérité d’être classés au patrimoine français et bénéficier d’une protection et même d’une "restauration" au même titre qu’une oeuvre d’Art abîmée datant de la renaissance.
Mais de toute façon, dans "artisanat" il y a "Art", c’est juste que la frontière entre les 2 est floue et très subjective ! Ça m’amusait beaucoup quand Calder disait nonchalamment qu’il faisait juste des bricolages et qu’il trouvait ça drôle de voir les gens payer ça une fortune en s’extasiant sur son génie artistique. Pour autant, le statut d’Art attribué à la parfumerie ne serait pas en relation avec son prix, après tout un disque d’une symphonie de Beethoven peut coûter moins de 5 euro. D’autre part, on ne peut pas justifier le coût d’une oeuvre d’Art en relation à son coût de fabrictaion, un chef-d’oeuvre peut naître en quelques secondes et d’un matériau sans aucune valeur d’une inspiration soudaine, et là on paye l’originalité (au sens le plus noble et rare du terme), parfois le savoir faire qui est le résultat de dizaines d’années de travail et de talent.
On pourrait dire que l’oeuvre d’Art suprême est celle qui regroupe tout ceci : des années de travail, de savoir-faire, de créativité, avec des matériaux nobles avec une expression artistique, spirituelle, intellectuelle. Mais le génie artistique suprême, c’est aussi de prendre quelques fils de fer rouillés et en faire un objet qui va marquer tous ceux qui le voient !
La discussion au sujet du statut artistique du parfum me semble trop distinct de la question de son prix, en tout cas pour moi ce n’est pas un argument en faveur en en défaveur de son prix.
Chère Jeanne, si vous me le permettez, je propose à tous ceux que la question "Art-artisanat" intéresse d’aller voir une discussion à ce sujet sur le site de graindemusc : http://graindemusc.blogspot.com/2009/10/quelques-considerations-supplementaires.html