It was a time that was a time
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Parce qu’à l’approche de l’hiver, les sillages se font volontiers plus ambrés, plus ronds, plus chaleureux, nous vous proposons cette nouvelle revue de sorties, consacrée à une matière que l’on croyait trop rebattue pour encore surprendre.
il y a 19 heures
En revanche, j’étais un peu étonnée que Madagascar, le Baume vanille n’ait pas sa propre critique à(…)
il y a 19 heures
Ah, certains de mes parfums étaient des coups de coeur immédiats : le regretté Traversée du(…)
il y a 20 heures
Bonjour Garance, je n’ai pas encore senti le Madagascar, mais ce que vous en dites sur le doute(…)
Faits et zestes
Brut de gousse
Sillage anthracite
J’ai reçu mon échantillon hier, et j’avais vraiment hâte de le sentir, parce que le story-telling m’avait complétement emballé. Ambiance apocalyptique et au-delà des genres, j’étais déjà séduite d’emblée !
Ce matin donc, juste avant de partir, je me suis parfumée avec. Je n’avais pas envie de le sentir sur touche avant, histoire de me laisser la surprise et de le découvrir sur peau direct (parce que je vis dangereusement).
Version courte : en quelques heures, je suis tombée sous le charme.
J’adore les notes ambrées-animales, à la fois subtiles, mais tenaces. Et je n’arrête pas d’inspirer longuement mon écharpe qui s’est imprégnée de ce parfum. Quand je quitte une pièce, et que j’y reviens quelques minutes après, j’ai l’impression de rentrer dans un petit nuage olfactif, doux et un peu sec, ambré et chaud, et qui m’apporte beaucoup de réconfort.
Mais qu’est ce qui me plaît autant ?
Et bien ce parfum m’a fait voyager (oui, carrément !) dans mes souvenirs, que je croyais bien trop enfouis dans ma mémoire.
En fermant les yeux, j’ai pu me remémorer cette odeur si particulière du sable légèrement humide restant collé à mes mains après un après-midi pluvieux (Normandie oblige) à jouer sur la plage. Quand j’étais gamine, ça m’amusait beaucoup de creuser plein de trou à mains nues, et de regarder les vagues se jeter dedans. Et quand j’approchais les mains de mon visage, je sentais une odeur « de sable » que je décrirais comme un peu soufrée, presque rouillée, un côté métal sale (qui moi me plaît beaucoup).
Ce que j’ai ressenti de « fumé », c’était cette odeur de galet que l’on frotte.
Je m’explique : à cette époque de mon enfance, j’étais persuadée qu’en frottant des galets entre eux, en en faisant des miettes, j’allais réussir à en faire du super-sable qui retiendrait l’eau salée de la mer. Et en frictionnant ces galets, il se dégageait cette odeur iodée, presque sale et métallique, une odeur de roche qui aurait un peu chauffée.
Je suis complétement sous le charme de ce parfum qui m’a offert en un battement de paupière cette réminiscence multi sensorielle : l’odeur du sable mouillé, le goût salé et métallique sur mes mains, le bruit des galets que je frottais et ce toucher rugueux, imparfait.
(Bon, j’espère que pour une première critique, je m’en sors bien…)