Impressionnisme et mélancolie
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Le vintage est à la mode et de nombreuses maisons (plus ou moins) historiques ont relancé récemment des collections de parfums après de longues années d’absence ou de discrétion. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces fragrances revenantes.
il y a 2 jours
J’avais senti par curiosité la version elixir de la Panthère, et lui avais trouvé quelque chose de(…)
il y a 2 jours
Selon moi, la version élixir de "La panthère" est la variation vanille et fleur de tiaré (monoï)(…)
il y a 2 jours
Dans les années 80, les parfums avaient du coffre. Ils sentaient le cuir, la mousse, l’audace.(…)
Bonbon solaire
Faits et zestes
Brut de gousse
Bonsoir Amédée,
Oui oui, je suis complètement enthousiaste ! (Mais rassurez-vous, les autres qui me connaissent dans la vraie vie vous le confirmeront, j’ai une tendance un peu fâcheuse à être très enthousiaste... Trop peut être, au risque d’être épuisant, exhaustant ^^). Et je suis donc bien ravi si je pense vous avoir bien saisi, mais comme je vous le disais, ce n’était pas si dur que cela, j’ai vraiment des sensibilités très proches de vous artistiquement et surtout olfactivement. Car d’après ce que vous avez précisé dernièrement, vous recherchez quelque chose autour du gris, d’un peu austère et mélancolique.
Je ne comprenais pas quand j’étais petit pourquoi est ce qu’on me disait (sur auparfum) que les parfums que j’aimais étaient austères, tristes, mélancoliques... C’est que j’aime l’iris à la folie ! Les parfums à l’iris me font déborder d’émotions, je pleure de joie dès que les effluves des rhizomes montent dans mon nez, invoquant alors des imageries qui me touchent profondément. Et quand je suis touché, je suis content et quand je suis content... [bref]. Mais, il s’avère qu’avec le temps j’ai appris à avoir du recul par rapport à mon amour de l’iris et à comprendre que culturellement, l’iris était bien dans un registre assez gris et austère, froid, dans le spectre olfactif. Tout ça pour vous dire qu’en fait, je pense que tous les iris vous plairont de près ou de loin, c’est bien votre fleur "totémique" comme vous l’avez compris et comme le disait Arpège. De plus, ces caractéristiques sont présenté dans certaines œuvres de Serge Lutens, qui aime aussi ces facettes là de la créativité (mais attention, Serge Lutens étonne beaucoup les premières fois, mais tout n’est pas oufissime, il y a beaucoup de parfums mineurs, tout comme il y a beaucoup de chefs d’oeuvres, les deux principaux étant selon moi ISM et la toute récente L’Orpheline, qui pourrait être à Lutens ce que le Narcisse Bleu serait à Ellena).
Iris Silver Mist, c’est objectivement le plus bel iris sur Terre. Subjectivement, c’est mon parfum N°1 dans mon classement moderne (Vol de Nuit étant le N°1 dans le classement classique). L’Eau de Narcisse Bleu est N°3, ce que vous dites à son propos me parle fortement, c’est aussi comme cela que je l’aborde, en partie. (J’y projette aussi beaucoup de choses biographiques, comme avec Iris Silver Mist, le processus d’identification est très fort).
Du coup - j’y ai pensé pour mon message initial, mais je voulais prendre de la distance par rapport à mes goûts personnels - je vais quand même vous glisser le nom de mon N°2 qui, s’il ne correspond pas directement à votre enquête, saura vous toucher je pense. Il s’agit de Dans Tes Bras de Frédéric Malle. Il a un côté très abstrait, assez indescriptible selon des critères olfactifs strictes (à la question du classement de DTB dans les familles olfactive, j’ai toujours envie de répondre "Dans tes bras c’est... Dans tes bras") et je pense que cette abstraction peut vous parler artistiquement (pour moi il évoque fortement un domaine artistique, mais je ne vous dirai pas lequel), mais c’est un parfum plein d’amour pour les autres et pour soi, presque polymorphe dans la manière dont on peut le percevoir. C’est à la fois la mère, le père, le frère, les êtres aimés... Et moi de vous renvoyer aux dernières paroles de Kate Bush dans The Morning Frog (ah ! Vous voyez qu’on y revient aux images de brumes matinales !).