Jeux de Peau : un petit déjeuner avec Serge Lutens
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 21 heures
D’accord, merci pour votre message de ce jour. Belle semaine à vous.
il y a 21 heures
Il est à 50e les 200ml sur le site de la marque. C’est vrai que c’est pas 44e mais bon... c’est(…)
Accord intercontinental
Lavis en rose
L’encens sans l’église
Jeux de Peau est a mon avis l’un des plus beaux Lutens, un parfum qui sublime a merveille cette institution francaise qui est la boulangerie. Du pain chaud encore fumant qui sort a peine du four, des pains au lait, des viennoiseries...Je me jette sur un flacon des sa sortie qui viendra s’ajouter a ma precieuse collection : Un Lys, Bas de Soie, Nuit de Cellophane, A la Nuit, Douce Amere, Miel de Bois, le merveilleux Chypre Rouge...
« L’histoire commence dans les rues noires d’une ville sombre. L’enfant s’avance sur le trottoir. Entre chien et loup, le ciel trop bas est désespérément gris, tout comme les maisons qui bordent les rues, tout comme la vie un peu terne qui s’étire sans bonheur mais non sans petites joies. Un point lumineux attire l’enfant, qui hume l’odeur enveloppante d’une fournée, juste sortie du four. La boulangerie irradie de tous ses feux dans le quartier. La boulangère, telle une star d’Hollywood, y joue son rôle, interrompant à chaque entrée d’un client ses lectures de gazettes cinématographiques. Son dentier rutile, ses cheveux trop blonds scintillent et son tonitruant bonjour a ce je-ne-sais-quoi de trop affecté, qui impressionne l’enfant. A lui, elle condescend seulement à lui servir son pain. Mais lui n’en a que faire, il a son trésor entre les mains et il s’échappe aussi vite qu’il le peut, de cet endroit qu’il vénère autant qu’il le répugne. La mémoire s’arrête à 7 ans, nous confie Serge Lutens. Alors, pour se remémorer, il ouvre le flacon. Des notes chaudes et beurrées s’échappent au-dessus du goudron : une croûte un peu brûlée, de la chicorée, les prémisses d’un goûter qui pourrait aussi s’assortir de réglisse et de caramel fruité. Soudain, une fleur pointe sur le bitume dans un corps lacté de santal, qui ondule. Le ciel s’ouvre. Un enfant sourit. La mission est réussie. Complice, Serge Lutens professe : « Mangez, ceci est mon corps ». C’est alors que le miracle arrive, la transmutation s’accomplit : l’encens et la myrrhe révèlent et ourlent l’odeur dorée du blé. L’ordinaire devient spirituel. Ce pain est christique. Une autre manière d’avoir Serge Lutens dans la peau ! »
superbe revue de Jeux de Peau par Octavian Coifan :
http://1000fragrances.blogspot.com/2011/01/jeux-de-peau-serge-lutens-new-perfume.html