Marni
par Opium, le 16 octobre 2013
Bonsoir Ericgmd.
Merci encore pour votre message depuis les Etats-Unis ainsi que pour vos propos.
Ce parfum, effectivement, semble être destiné à être peu distribué pour se positionner plus "Exclusif" à l’image de Balenciaga, Bottega Veneta et quelques autres.
Estée Lauder + Daniel Andrier = succès garanti ? Peut-être pas, mais, il est vrai que quand on lit certains noms, on se sent immédiatement rassurés. Lauder échoue peu et ose encore un minimum là où d’autres pâtissent de jouer les (mauvais) pâtissiers et s’empatent. Daniela Andrier, quant-à elle, semble incapable de laisser passer un parfum vilain à son nom. Tant mieux pour les quelques irréductibles puristes que nous sommes. ;-)
Votre lien avec Noir de Noir ne me surprend pas du tout. Dans l’esprit, Portrait of a Lady s’en rapproche également, les notes animales en sus.
Et, si Marni ressemble à Elle, Midnight Poison et Perles de manière assez directe, il rappelle aussi Portrait..., notes animales, hyper-densité et sillage en moins. Marni, ce serait un peu la très jeune sœur réservée, avec près de vingt ans d’intervalle entre elles, de la garce froide Portrait of a Lady, une sorte de "Portrait of a Lady Light", une "Portrait of a Young Girl" ou "Portrait of a Lolita" en somme.
Donc, avec le trio Portrait, Marni et Noir de Noir, la boucle est bouclée. #toutsetient
Mais, là où les propositions de Tom Ford et des Editions de Parfums Frédéric Malle sont maximalistes, pleines, charnues et opaques, celle de Marni est éthérée, translucide virant au transparent.
Cela doit convenir à cette nouvelle tendance qui veut que leur parfum soit utilisé par les femmes comme leur maquillage, appliqué par touches, avec lesquels on pratique plusieurs retouches dans la journée... et, bien entendu, qui ne doit pas trop sentir pour, surtout, ne déranger personne. Cet ensemble de caractéristiques remplit bien le cahier des charges américain. (Un article très intéressant de Laurence Férat aborde la construction des floraux actuels et on y trouve, à la fin, quelques mots d’Alberto Morillas qui analyse très bien le marché actuel, rapidement mais efficacement, et précise ce que je viens d’écrire.)
Je dois vous avouer que, si j’aime beaucoup Marni, je l’aimerais davantage si je le sentais plus. Eh oui, je fais partie de cette vieille école old school limite has been qui voudrait qu’on sente/ détecte son parfum (sans avoir besoin de se déscalper pour cela) ! ^^
Sur moi, le sillage de Marni est vraiment ultra ténu, mincissime. Et la tenue, guère meilleure. Après deux heures, plus rien sur peau. Le lendemain, presque plus rien sur les vêtements.
Mais, la technicité pure serait mon seul reproche. En effet, le peu de temps qu’elle dure, cette création est fort jolie. Et, avec sa rose poivrée d’encens et de corbeille de fruits hésitant entre le sucré, l’acide et l’amer, elle mérite d’être découverte je crois.
Alors, si sur vous il n’y a pas d’aléas techniques, profitez bien et pleinement de cette jolie nouveauté. ;-)
Encore merci pour votre commentaire.
A bientôt.
Opium
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