Muscs Koublaï Khän

par Doblis, le 4 décembre 2014
Le première fois que j’ai senti Musc Koublaï Khan, j’ai en effet été perturbé.
Je m’attendais à un joli musc "classique", mais Serge Lutens, fidèle à son habitude de vouloir nous perdre comme sur Tubéreuse Criminelle où l’on pense avoir une belle tubéreuse riche, lourde et où l’on se retrouve avec une tubéreuse camphrée à l’extrême, nous crée un musc "sale" extrêmement animalisé, dérangeant.
Ma première impression : ça sent le cuir chevelu sale, la maison de retraite, voire les deux !
Bref, un parfum importable pour moi... et que j’ai acheté quelques années plus tard.
Musc Koublaï Khan fait partie de ces parfums vers lesquels on aime bien retourner de temps en temps pour essayer de les comprendre.
Avec lui, on se retrouve, pour une vision plus idyllique que les hospices, sur les terres d’Asie de l’Est ou Centrale, à l’époque de Gengis Khan, voire plus tard sur les terres Chinoises de son petit-fils : Kubilaï Khan (serait-ce d’une déformation de ce nom que vient celui du parfum ?).
Ca sent le costus (coté cheveux sales), le musc tonkin (Musc Tonkin de Parfum d’Empire est aussi animalisé mais peut-être plus civilisé, moins rustre). C’est brut, râpeux, sale, une odeur de muscles gonflés par l’effort, de chaleur animale, de campagnes pleines de chevaux sauvages... et de leurs déjections.
C’est seulement après plusieurs tests, au bout de plusieurs années donc, que je me suis enfin décidé à m’offrir ce parfum énigmatique. Ma version est celle qui est sortie en flacon de vaporisateur (version éphémère ou export) qui a peut-être subit une légère modification de façon à le rendre plus civilisé, quoique.
Je lui trouve une certaine lignée avec Fumerie Turque. Ils ont pour moi le même coté chaud, enveloppant, rassurant qui forme une carapace autour de soi. Ce sont des boucliers olfactifs.
Parfait pour l’automne/hiver avec des vêtements de couleur ocre/brun, un cuir fauve...
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